Le Syndicat autonome des agents du ministère des Affaires étrangères dit ne pas baisser les bras, dans la déclaration suivante, malgré les démissions survenues en son sein.
"En sa séance ordinaire du 16 mai 2007, le Conseil des ministres a harmonisé les avantages servis aux différents emplois paramilitaires que sont la douane, les eaux et forêts, la garde de sécurité pénitentiaire et la police nationale.
Sous le régime indemnitaire en vigueur, quatre indemnités ont été servies. Il s’agit de :
l’indemnité de logement, l’indemnité spéciale de charge police, l’indemnité de sujétion, la prime d’alimentation.
Le décret additif quant à lui prévoit :
l’extension de l’indemnité de logement à tout le personnel paramilitaire ;
l’octroi d’indemnités intitulées "indemnité spéciale des emplois paramilitaires" aux agents des catégories A et B correspondant à l’indemnité spéciale de charge police ;
l’extension de la prime d’alimentation déjà accordée aux agents des catégories C, D et E de la police nationale aux agents de mêmes catégories des autres emplois.
Le SAMAE salue cette avancée notable, félicite les acteurs de ces départements ministériels, particulièrement les premiers responsables pour leurs visions et leur esprit de discernement.
Au vu de ce qui précède, nous restons convaincus que seule la loyauté dans la lutte et la vertu du dialogue constructif paient.
Pour revenir au ministère des Affaires étrangères, contrairement à ce qu’a si bien écrit la direction de la Communication du Ministre d’Etat, Youssouf Ouédraogo, ce sont trois et non quatre membres du SAMAE qui ont démissionné à la suite de la marche du 10 avril 2007.
En effet, suite à cette marche organisée par le SAMAE, les agents sont depuis lors l’objet de chantage et de marchandage. Les premiers responsables ont non seulement pris des mesures d’intimidation à l’endroit de nos camarades, mais aussi procédé à l’achat de certaines consciences. Il est pour l’instant trop tôt pour donner les raisons exactes du départ des démissionnaires du bureau syndical mais les jours à venir nous situeront davantage.
Mais déjà l’empressement avec lequel la direction de la Communication a tenu à donner l’information à l’opinion nationale et internationale à travers les trois quotidiens de la place nous conforte que l’administration n’est pas étrangère à ces départs. L’un d’entre eux a d’ailleurs fait ampliation de sa lettre de démission au directeur des Ressources humaines du MAE-CR. Peu importe ce qu’ils ont obtenu pour prendre cette décision. Il reste nos camarades de lutte et leur départ ne sonne nullement le glas et n’entrave aucunement le bon fonctionnement du SAMAE comme l’a triomphalement laissé entendre les responsables du ministère à travers leur communiqué.
Le SAMAE, tout en restant convaincu que ces méthodes ne l’affectent nullement et ne résolvent en rien sa plate-forme revendicative, invite le premier responsable du département à suivre le bon exemple de ses collègues qui arrivent à glaner des avantages pour leurs agents dont l’effectif n’est pas comparable au nôtre.
Nous rappelons à l’opinion nationale et internationale que le SAMAE après cette auto-exfiltration se sent plus que jamais renforcé et déterminé à continuer la lutte pour l’aboutissement de ses revendications.
Ni partisan ni courtisan, la cause est commune."
Cellule de la communication
Le Pays
