- Joseph Paré, ministre chargé de l’Enseignement supérieur
Enfin ! Après un mois de grève, des étudiants de l’Université de Ouagadougou, le gouvernement burkinabè a fini par examiner leur plate-forme revendicative et a donné un avis favorable pour l’augmentation de la bourse, de l’aide et du prêt FONER. A travers cet écrit, le service de communication du ministère des Enseignements supérieur fait état des nouvelles mesures.
Le Conseil des ministres en sa séance du 16 mai 2007 a examiné les questions relatives au fonctionnement des universités du Burkina Faso en général et celle de Ouagadougou en particulier. En vue de décongestionner l’Université de Ouagadougou, il a été décidé la création de l’Université Ouaga II, qui ouvrira ses portes à la rentrée universitaire 2007/2008 avec le transfert de l’UFR Sciences juridiques et politiques (SIP) et de l’UFR Sciences économiques et de gestion (SEG).
Il se poursuivra en même temps la création des universités de Fada N’Gourma et de Ouahigouya et le transfert de l’IBAM à Ziniaré. Examinant les questions liées aux bourses, aide et prêt, le Conseil des ministres a situé la révision des taux actuels en se fondant sur les efforts déjà consentis par l’Etat à l’endroit des différentes couches sociales. Il a alors décidé, au regard des travaux préliminaires réalisés par les commissions techniques, de procéder à leurs réajustements.
Ainsi, à partir de la rentrée scolaire et universitaire 2007/2008, les bourses octroyées au Burkina Faso, en Afrique noire et au Maghreb, de même que l’aide et le prêt connaîtront une augmentation. L’aide passera de cent trente mille (130 000) à cent cinquante mille (150 000) francs CFA. Elle sera servie de la première à la troisième année.
Le prêt, au lieu de cent soixante-cinq mille (165 000) francs, sera désormais de deux cent mille (200 000) francs. Il sera octroyé aux étudiants de 4e année et plus. Quant à la bourse servie pour les études au Burkina Faso, en Afrique noire et au Maghreb, elle connaîtra une hausse de 8%.
Ainsi, pour le Burkina Faso, les nouveaux taux seront les suivants :
première année : trente mille six cent cinquante (30 650) francs par mois ;
deuxième année : trente-six mille sept cent cinquante (36 750) francs par mois ;
troisième année : quarante-deux mille huit cent soixante-dix (42 870) francs par mois ;
quatrième année : quarante-huit mille neuf cent quatre vingt-dix (48 990) francs par mois ;
cinquième année et plus : cinquante-neuf mille quatre cents (59 400) francs par mois. Pour l’Afrique noire, les nouveaux taux seront :
Catégorie B1 (de la 1re année à la 4e année) : quarante- cinq mille neuf cent vingt-cinq (45 925) francs par mois.
Catégorie B2 (5e année et plus) : cinquante-neuf mille quatre cents (54 400) francs par mois. Pour le Maghreb, les nouveaux taux seront :
Maroc et Tunisie : trente-neuf mille six cent quatre -vingt- dix (39 690) francs par mois
Algérie : quarante-cinq mille trois cent soixante (45 360) francs par mois. Il convient de noter que les bourses octroyées par le Burkina pour les études au Maghreb sont appelées « Compléments de Bourses », en ce sens qu’elles viennent compléter les bourses octroyées par ces pays à nos étudiants.
Enfin, le Gouvernement s’engage dans le cadre du budget 2008 à faire passer le contingent de bourses de cinq cents (500) à mille (1000) bourses pour compter de la rentrée scolaire et universitaire 2007/2008. Ces décisions du Gouvernement viennent apporter des réponses aux deux points de la plate-forme revendicative 2006/2007 de I’ANEB ayant trait à l’aide et à la bourse. Il convient de rappeler que des réponses ont été déjà données aux autres points de ladite plate-forme.
Le directeur de la Communication et de la Presse ministérielle du MESSRS
L’Observateur Paalga
