Actualités :: Meurtres à répétition : Faut-il y chercher la main des députables (...)

Les meurtres à répétition dont les victimes sont jetées aux quatre points cardinaux de la ville de Ouagadougou auraient-ils un lien de cause à effet avec les élections législatives du 6 mai prochain ?

Cette soudaine montée du crime serait-elle simplement le fait d’une insécurité caractérisée ou bien ces homicides seraient commandités pour des pratiques de magie noire à des fins électoralistes ? Ces questions alimentent des discussions dans certains cercles dits d’initiés et ne méritent pas moins d’être posées au grand jour.

Surtout dans une société burkinabè dont l’écrasante majorité reste dominée « par des principes et des règles de la société traditionnelle », pour emprunter cette expression au Premier ministre et « tapeur de sable », Paramanga Ernest Yonli dans son discours sur l’état de la nation prononcé le 29 mars dernier devant la représentation nationale.

Pour être assis entre le fauteuil de la modernité et le tabouret de la tradition, le Prince de Tansarga sait certainement de quoi il parle. Ils sont légion, les Burkinabè, qui croient à la magie noire ou au « wack », pour donner une coloration locale à la chose.

Et lorsque des faits, comme les meurtres de ces dernières semaines, deviennent récurrents, il y a lieu de s’inquiéter et de s’interroger. Entre l’attente des résultats des enquêtes d’une police qui se hâte lentement et les ravages d’une rumeur qui ne fait pas moins de victimes - dont les dernières sont la chaîne des maquis, les Kundé -, les spéculations vont bon train. D’aucuns n’hésitent pas à fonder leur argumentation sur les échéances législatives. Certains candidats à la députation seraient-ils prêts à tout, y compris des sacrifices humains, pour assouvir leur soif de pouvoir ?

Une suspicion certaine pèse sur les hommes politiques et semble se justifier dans un contexte sociopolitique dominé par l’omniprésence de « sorciers » ou de « marabouts » blancs et noirs qui gravitent autour de ceux qui détiennent le pouvoir. C’est un secret de Polichinelle d’affirmer que la plupart des « môgô puissants » qui règnent sur le pays ont chacun leur wackman de service. C’est également une idée répandue qu’à la veille des élections chacun active ses réseaux visibles ou occultes afin de mettre toutes les chances de son côté.

Quand on sait que ce n’est pas seulement le mérite ou le charisme politique qui permet d’être élu ou d’être nommé à un poste dit juteux, il n’est peut-être pas inutile de chercher la main invisible des « chercheurs de pouvoir » derrière ces meurtres à répétition à la veille des législatives. À moins que la police scientifique, qui cherche encore ses marques dans les sables mouvants du Faso, ne s’attelle à dissiper ces crédulités tenaces de l’opinion.

F. Quophy

Journal du jeudi

Burkina : Enlevé depuis cinq mois, l’expert en sécurité (...)
Bastonnade d’enseignants par des masques à Konan dans la (...)
Burkina/Petits métiers : Abdou Simporé, mécanicien de (...)
Bobo-Dioulasso : La délégation spéciale annonce des (...)
Boulkiemdé : L’ASCE-LC outille des acteurs de la chaîne (...)
Gaoua : Des soutiens de la transition ne veulent pas (...)
Burkina Faso : Les associations Tindbéogo et Agir pour (...)
Burkina/ Education : Le Projet à fort impact systémique (...)
Burkina Faso : Des femmes leaders renforcent leurs (...)
Burkina : La gendarmerie nationale accompagne les (...)
Burkina : « La mission de cette transition n’est pas (...)
Mélanges d’aliments interdits : « C’est la dose qui fait le (...)
Association pour la promotion des valeurs traditionnelles
Pèlerinage diocésain des enfants à Yagma : Près de 16 000 (...)
Centre national de recherche scientifique et (...)
Burkina : L’ARPA recommande une « réorientation du devoir (...)
Burkina/Nord : L’ONG Help et ses partenaires offrent des (...)
Entrepreneuriat : Marie Thérèse Toé se lance dans la vente (...)
Centre-nord/Foire régionale des produits forestiers non (...)
Burkina : Le Conseil Constitutionnel valide la nouvelle (...)
Forces combattantes blessées en opération : L’association (...)

Pages : 0 | 21 | 42 | 63 | 84 | 105 | 126 | 147 | 168 | ... | 36708


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés