Le Conseil national de lutte contre le Sida et les infections sexuellement transmissibles (CNLST-IST) a inauguré son siège, samedi 17 mais 2007 à Ouagadougou. La cérémonie a été officiellement présidée par le ministre d’Etat Youssouf Ouédraogo représentant le premier responsable du CNLS-IST Blaise Compaoré.
La construction de cet immeuble vient à point nommé pour résoudre définitivement les problèmes de locaux auxquels le Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le Sida et des infections sexuellement transmissibles (SP/CNLS-IST) est confronté avec le développement des activités et du personnel de la structure ».
C’est en ces termes que le SP/CNLS-IST, M. Joseph André Tiendrebéogo a situé toute l’importance du siège du CNLS-IST. D’un coût de 865 millions de FCFA, le siège est situé à l’intersection du boulevard du Faso et de l’avenue d’Oubritenga, sur une parcelle d’une superficie de 2 630 mètres carrés (m2).
L’immeuble est un « R+2 » constitué de deux « ailes » bordant les cotés Est et Nord de la parcelle, l’une orientée vers le Sud et l’autre vers l’Ouest. Ces deux « ailes » abritent, du rez-de-chaussée au deuxième niveau, une soixantaine de bureaux et des salles de réunion. Une salle de conférences de 120 places a été aménagée au rez-de-chaussée, côté Sud. « La partie centrale et le côté Sud de la parcelle ont été aménagés en jardins, voiries et parkings.
Le siège du CNLS/IST est d’une architecture simple et moderne. Il participe à l’embellissement de la ville » a indiqué Seydou Kaboré, directeur général de l’Agence Faso Baara, maître d’ouvrage délégué. Il a poursuivi que pour l’exécution des travaux, il a fallu conformer la conception architecturale du projet aux ressources mises à la disposition par la Banque mondiale, principal bailleur de fonds et celles que l’Etat devait mobiliser.
« Pour tout vous dire, l’exécution de ce projet a été stressant pour Faso Baara qui, placée sous la tutelle de la Présidence du Faso, devrait montrer à son géniteur que les bonnes performances de l’Agence ne sont pas le fruit d’une rumeur bien orchestrée », a noté M. Kaboré.
En tous les cas, M. Joseph André Tiendrebéogo, faisant un recul dans le temps, reconnaîtra qu’à sa création en 2001, le SP/CNLS-IST ne comptait que très peu de services et moins d’une vingtaine d’agents en plus d’un seul projet rattaché.
Mais avec la nouvelle réorganisation, le SP/CNLS-IST compte désormais 2 unités centrales, 7 départements et 7 projets rattachés dont trois hébergés en son sein. L’effectif des agents, toutes catégories confondues, atteint la centaine dont 90 hébergés au niveau du secrétariat permanent.
« Ces services et projets étaient éparpillés dans la ville de Ouagadougou avec des charges récurrentes évaluées à plus de 140 millions de FCFA par an pris en charge par l’Etat et les partenaires techniques et financiers », a laissé entendre M. Tiendrebéogo. Pour lui, la construction de cet immeuble vient non seulement contribuer à résoudre les problèmes sus-évoqués, mais aussi favoriser le regroupement des unités, départements et projets, améliorant et renforçant ainsi l’efficacité dans le travail pour un meilleur rendement des agents.
Source de motivation et d’engagement plus forts
M. Tiendrebéogo a remercié les partenaires techniques et financiers qui appuient chaque jour le Burkina dans la lutte contre le VIH/Sida et les IST. Il a également félicité la Banque mondiale pour avoir financé les travaux de construction et d’aménagement divers ainsi que l’équipement de la salle de conférences.
« Les agents du SP/CNLS-IST me chargent de vous demander de bien vouloir transmettre à son Excellence, le président du Faso, leur profonde gratitude et de lui traduire leur fierté de bénéficier de cette importante et belle réalisation, comme cadre de travail, source de motivation pour un engagement encore plus fort dans la lutte que nous menons. Ils s’engagent par ailleurs à en prendre soins comme les prunelles de leurs yeux », a-t-il insisté.
Au demeurant, le ministre de la Santé, Alain Yoda a rendu hommage aux hôtes du Burkina venus de Genève, du Bénin, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo pour participer à la VIe session du Conseil national de lutte contre le Sida et les IST, mais aussi à l’inauguration de son siège. Il a souligné que l’inauguration du siège du CNLS-IST est un événement majeur dans l’histoire de la lutte contre le Sida au Burkina Faso. « En effet, la réalisation de cette infrastructure est un symbole de grande valeur politique dans les actions engagées contre ce fléau au Burkina Faso », a dit M. Yoda.
Et de poursuivre que le siège représente désormais, dans l’esprit de tout citoyen burkinabè, l’image qui renvoie aux efforts engagés par le pays des Hommes intègres et surtout par le président Blaise Compaoré, premier responsable du CNLS-IST, contre la pandémie du VIH-Sida.
Il est aussi la traduction concrète des bonnes relations qui existent entre le gouvernement burkinabè et les partenaires techniques et financiers. M. Yoda trouve que la prise en charge des malades du Sida, y compris l’accès aux traitements par les antirétroviraux, constitue de nos jours une préoccupation majeure.
Mais celle-ci doit être accompagnée d’un renforcement institutionnel des structures de coordination et d’exécution afin de permettre à leurs animateurs de disposer d’un environnement adéquat pour accomplir leurs tâches, que ce soit dans leur forme préventive que curative.
« Mais l’idée centrale doit être que toutes ces actions se font au bénéfice des malades même si elles le sont de façon indirecte », a souligné M. Yoda. Il a embouché la même trompette que le secrétaire permanent du CNSL-IST ainsi que le directeur général de Faso Baara pour rendre hommage aux partenaires techniques et financiers, particulièrement à la Banque mondiale.
Charles OUEDRAOGO
Sidwaya
