Actualités :: Au Burkina Faso, des monuments rendent hommage à la femme
La verseuse d’eau

Un peu partout à travers tout le Burkina, on rencontre des monuments dédiés à la femme. Ouagadougou est la ville la plus servie mais il en existe également à Bobo-Dioulasso et dans plusieurs autres provinces. Mais comment se présentent ces lieux symboliques ? A quoi servent-ils réellement. Quelques interrogations utiles pour en savoir davantage.

A Ouagadougou, parmi les nombreux monuments érigés en hommage à la femme burkinabè, il y a le square Naba Koom. Situé en face de la gare ferroviaire, ce monument conçu en 1986, représente une femme tenant une calebasse d’eau dans la main pour souhaiter la bienvenue au voyageur qui arrive en terre des hommes intègres. Il symbolise l’hospitalité africaine. Au Wassa Club, le monument de la mère et de l’enfant, situé entre le grand marché et la Cour de Cassation, symbolise les nombreuses luttes pour la santé de la mère et de l’enfant et particulièrement la journée de la vaccination.

Le square Naba Koom, que l’on trouve du côté sud de la gare ferroviaire symbolise la protection sociale de la mère et de l’enfant et témoigne des actions de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) en leur faveur. A l’entrée du marché Rood Wooko, une femme vous facilite l’accès sans distinction tandis que le square Yennega rappelle la princesse guerrière Yennega, mère de Ouédraogo (ancêtre des Moose).

Le jardin du 08 mars situé côté Est du palais du Moro Naba, a été créé sous la révolution en souvenir de la journée internationale de la femme. En face de la Sonapost, la verseuse d’eau représente la femme comme source d’eau intarissable qui rafraîchit à tout instant. Sur la place de la femme pour la paix, sur l’avenue de la paix, deux femmes jetant des colombes fixent pour l’éternité la marche mondiale des femmes pour la paix qui s’est achevée à Ouagadougou le 17 octobre 2005.

Dans un pays où plus de 80% de la population vit en milieu rural, la sculpture d’une femme portant un bébé au dos, un canaris sur la tête, une daba sur la tête et qui trône du coté Nord-est de l’ancien palais présidentiel rend hommage à la femme rurale africaine. Elle invite à ne pas oublier les conditions particulièrement difficiles dans lesquelles elle vit.

Au croisement
du bouvard Charles De Gaule et du boulevard circulaire, Naomie l’africaine symbolise l’entrée dans le 21è siècle.
A l’entrée de Bobo-Dioulasso en venant de Ouagadougou, se trouve la place de la femme, un monument dédié au « sexe faible » pour lui rendre hommage à travers son rôle dans la société.

Cette cité abrite aussi, à Kombougou, quartier des Bobo Dioula (ou Zara), le mausolée Guimbi Ouattara (1836-1919), c’est-à-dire la tombe de la princesse Dioula qui a courageusement participé à la défense de Sya contre les conquérants africains. Elle a hébergé l’explorateur français, BINGER en 1888, lors de son passage à Bobo-Dioulasso.

Les autres provinces du Burkina ne sont pas en reste puisqu’on rencontre des monuments en hommage de la femme par exemple à Kongoussi ainsi qu’à Gaoua.
Au-delà de ces monuments, il convient de souligner que beaucoup de places publiques sont dédiées à la femme sur toute l’étendue du territoire national. Ce sont autant de symboles en souvenir et en hommage à l’action de la femme. C’est pourquoi, il faut aussi œuvrer à la conservation de cette mémoire. Tous ces efforts pour magnifier la femme doivent être salués à leur juste valeur. Evidemment, ils rendent compte de l’histoire, en ce sens qu’ils enseignent aux différentes générations les luttes et actions menées par et pour la femme et les acquis qu’il importe de conserver soigneusement.

Ils contribuent par ailleurs à éveiller les consciences pour peu qu’ils soient connus et compris des générations montantes. Ces monuments interpellent aussi la femme dans les différents rôles qu’elle joue ou doit jouer dans la société. Ils montrent la place qui est la sienne.

Mais ne pourrait-on pas dépasser ce rôle primaire de la simple représentation et de l’iconographie ? Ces précieux monuments et lieux publics doivent, à notre sens être mieux connus et mieux exploités. Au-delà des discours d’inauguration, ces monuments pourraient faire l’objet de commentaires qui intègreraient les enseignements sur les droits civiques ou les droits de la femme et de l’enfant. Nous pensons fortement que l’image de la femme et de nos sociétés qui est donnée dans nos cités par ces symboles féminins doit être sue de tous à commencer par les femmes elles-mêmes.

L’analphabétisme ne devrait pas être ici un handicap puisqu’il y a un choix assez large en matière de langues pour en rendre compte à travers les médias. La journée du 08 mars, qui est célébrée chaque année dans notre pays doit, au-delà de la dimension festive qui l’accompagne, être une occasion pour mener la réflexion sur ce sujet.

Mariam Hien,
Docteur en droit des affaires, cadre de banque
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