Actualités :: Journée internationale de la femme : L’Association Kebayina se penche sur le (...)

L’Association Kebayina des femmes du Burkina, a organisé une conférence publique sur le thème : « 8-Mars et engagement des femmes dans la vie politique ». C’était à la Maison des jeunes et de la culture de Ouagadougou (MJCO).

Pourquoi une journée des femmes ? Quel est le sens et la portée du 8-Mars ? Qu’est-ce qui entrave la présence des femmes dans la politique ? ... Ce sont, entre autres, des questions auxquelles l’Association Kebayina du Burkina ont réfléchi à travers une conférence publique sur le thème : « 8-Mars et engagement des femmes dans la vie politique ».

Ensemble, avec les différents invités, elles ont relevé les obstacles liés à leurs conditions de femmes et aux pesanteurs socioculturelles qui les maintiennent dans le rôle de ménagères et de gardiennes de foyers. Des solutions telles le partage des tâches domestiques à tous les membres de la famille, ont été proposées.

Avant toute chose, la secrétaire générale de Kebayina, Mme Célestine Traoré, a attiré l’attention du public sur le sens du 8-Mars : « Il s’agit d’un souvenir douloureux pour les ouvrières du textile qui accouchaient sur le lieu du travail et sans congé de maternité. De ce point de vue, le 8-Mars se doit être une journée de lutte et de réflexion pour améliorer le sort de la femme », a-t-elle souligné.

Elle a précis que le 08-Mars marque le point de départ de la lutte des ouvriers de New York pour exiger de meilleures conditions de travail et de vie, exiger des locaux et la réduction du temps de travail. Elle a, par ailleurs, salué l’engagement des femmes et leur contribution à la paix. « Le 8-Mars 1914 des femmes ont marché contre les préparatifs de la première guerre mondiale et en 1917, elles ont marché pour réclamer la paix », a-t-elle rappelé.

Cependant, elle a déploré la dénaturation du 8-Mars : « L’uniforme qui était censé unir les femmes ne fait, au contraire, que les diviser car certaines n’ont pas les moyens de s’en procurer ». Dans ce sens, poursuit-elle, la misère, la pauvreté, l’analphabétisme, les pesanteurs socioculturelles, l’injustice, l’oppression, les situations précaires demeurent les principaux obstacles à l’épanouissement de la femme.

Le secrétaire général de la Confédération général du travail du Burkina (CGTB), Tolé Sagnon a salué l’organisation de la conférence publique visant à encourager l’engagement des femmes dans la vie politique mais estime qu’il y a un travail de sensibilisation à faire sur le sens et la portée du 8-Mars.

« Il revient aux structures organisant le 8-Mars de poursuivre ou de faire ce travail à travers des formations communes, à l’endroit des jeunes », a-t-il soutenu. Il a suggéré que cette formation s’étende dans les villages où les femmes doivent être sensibilisées à leurs droits et où l’injustice doit être combattue. De son avis, « il faut permettre aux femmes dynamiques d’occuper leur place dans les sphères de décision et non seulement dans les ménages ».

A propos des 30% de place pour les femmes à l’Assemblée nationale, le public s’est prononcé. Les uns estiment que les femmes doivent travailler à mériter ces 30%. Les autres pensent que la participation de la femme à la vie politique suppose une situation économique fiable, car sans argent, pas de pouvoir. Il a été également relevé qu’au-delà des difficultés financières, les femmes manquent généralement de temps pour prendre part aux activités de développement, compte tenu de leurs activités ménagères.

La conférence publique a été une opportunité pour l’Association Kabayina de tirer des leçons pour le futur. Entre autres, la nécessité de capitaliser les activités entrant dans la célébration du 8-Mars, de rappeler les acquis du 8-Mars, de faire des actions concrètes sur le terrain, d’encourager les femmes à prendre la parole en public et de toujours se battre pour l’amélioration de leur statut avec quota ou non.

Aimée Florentine KABORE

Sidwaya

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