Sous le parrainage de monsieur James Fredrick Fritz Foster, représentant résident de Plan/Burkina et en présence d’autorités politiques, religieuses et coutumières, le Larlé Naaba Tigré, ministre de l’empereur des mossé, a célébré son Baasga 2007 (fête coutumière des rois et chefs mossé) du 24 au 25 février 2007, en son palais de Ouagadougou.
Le Baasga 2007 qui marque le dix-septième anniversaire du règne du Larlé Naaba Tigré revêtait une importance particulière. Il intervient à un moment où l’homme commence à récolter des lauriers du fait de ses actions multiples et multiformes en faveur des populations d’une manière générale et des déshérités en particulier. C’est ainsi qu’il a doublement été honoré avec le prix Plan pour l’enfance 2006 et le prix Sidwaya "Homme de l’année 2006" décerné par notre rédaction après mûre réflexion.
Des prix qui interviennent après la reconnaissance de ses mérites en tant que producteur, le Naaba Tigré ayant reçu en 2004, le premier prix des producteurs de foin lors de la Journée nationale du paysan à Gaoua, des mains du président du Faso, Blaise Compaoré. On comprend dès lors qu’il ait indiqué avec force que "tant que Dieu et les ancêtres me soutiendront, je m’investirai toujours pour le bien-être matériel et moral de mes compatriotes" et cela, à un double titre.
D’abord en tant que ministre du Mogho-Naaba, garant et dépositaire des traditions, lesquelles enseignent que "la solidarité et le partage doivent être les vertus cardinales guidant nos actions quotidiennes". Ensuite, en tant qu’élu du peuple et législateur, il est de son devoir d’être à "l’écoute" de ceux qui l’ont élus et au-delà de tout le peuple burkinabè. Et comme il a "la chance immense" de bénéficier du soutien de l’empereur des mossé et du président du Faso, Blaise Compaoré, cela "galvanise" à aller de l’avant "pour mériter davantage la confiance qu’ils placent en moi".
En cette grande fête coutumière passée au rang d’un rituel sacré au Mogho (l’empire) où l’on invoque les mânes des ancêtres afin d’avoir une année pleine de grâces, de joie et de réussite. Son seul souhait est de "toujours bénéficier de cette confiance". Pour sa part, il continuera de "s’inspirer" des idées contenues dans les programmes politiques successifs de Blaise Compaoré pour apporter sa "contribution à l’édification de la Nation burkinabè".
Pour en revenir au Baasga lui-même, disons que sa partie sacrée s’est déroulée samedi 24 février 2007 dans la plus stricte intimité familiale et en présence de ceux que les us et coutumes autorisent à y participer. Et, comme les invocations et les prières ont été agréées par Dieu et les mânes des ancêtres, Naaba Tigré a été abondant et généreux avec ses amis, connaissances, hommes des médias et simples curieux venus célébrer le côté "profane" avec lui dimanche 25 février 2007.
Des boissons et liqueurs fortes en abondance, de la nourriture à satiété, le tout au son des tambouriniers royaux et des chantres et griots récitant la liguée du Naaba avec une précision d’orfèvre. Une fête fastueuse en somme, où la grandeur d’âme et la solennité allaient de pair. Plaise, à Dieu que celle de 2008 soit plus éclatante.
Boubakar SY
Sidwaya
