Actualités :: Heurts entre policiers et militaires à Ouagadougou : Des militaires se (...)

La ville de Ouagadougou a connu des moments chauds, le mercredi 20 décembre 2006. Pour cause, des militaires et des policiers se sont affrontés à coup d’armes à feu. Des dégâts matériels et des pertes en vie humaine ont été causés par cette situation.

Deux policiers municipaux blessés dont un gravement, plusieurs militaires blessés par des armes à feu et hospitalisés au Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo, d’énormes dégâts matériels constatés à la mairie centrale de Ouagadougou. Telle est la liste non exhaustive des conséquences de l’affrontement entre les militaires et les policiers de la police nationale. Tout est parti du décès d’un militaire, provoqué semble-t-il par des éléments de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS). Ainsi, pour manifester leur colère et "venger" leur camarade défunt, plusieurs de ses camarades de promotion, appuyés par d’autres militaires par solidarité, ont effectué une descente musclée dans les rues de Ouagadougou.

Vers 11 heures selon des témoignages, les "manifestants" ont tenté de s’emparer de la sirène de la mairie de Ouagadougou. Là, ils ont battu à sang deux policiers municipaux. Ces derniers ont été évacués à la clinique Suka pour recevoir des soins. Dans leur colère, ils ont également saccagé des vitrines, des guirlandes, des ampoules, une porte (celle de la sirène).

Les militaires étaient également signalés du côté du commissariat central de Ouagadougou où résonnaient des coups de fusils kalachnikov. Immediatement nous avons mis le cap sur le lieu des coups de feu. En chemin, nous avons rencontré cinq militaires armés de fusils kalanichkov qui se dirigeaient vers le siège de la société Telmob. Leur passage a créé la panique au sein des passagers. C’était la débande. Nous réussissons néanmoins à atteindre le commissariat central de Ouagadougou. C’est un lieu pratiquement inaccessible et fortement gardé que nous avons trouvé.

Pour sécuriser le lieu, des voies ont été interdites à la circulation surtout celles menant à l’entrée principale du commissariat. Après le commissariat, direction, le Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo où il a été signalé l’hospitalisation de jeunes militaires à la suite de blessures par armes à feu. L’information a été confirmée par le responsable des urgences traumatologiques, le docteur Innocent Nacoulma. Selon le médecin, les premiers blessés ont été admis aux urgences vers deux heures du matin. Ces derniers avaient essentiellement des blessures au niveau des membres inférieurs.

Selon nos informations, les autorités militaires et paramilitaires se sont mobilisés pour ramener la cohésion dans la troupe... Toute chose qui a permis le calme relatif depuis hier après-midi.

Alassane KERE


Sidwaya dans le périmètre "bouclé"

Sous le coup de 21 h 20 mn hier mercredi, une équipe de Sidwaya conduite par son directeur général a fait le tour de ce qu’on peut appeler le "périmètre bouclé".

De Sidwaya au Rond point des Nations Unies en côtoyant l’avenue de la Nation, et celle de l’Hôtel Indépendance. Après les petits moments de “peur” dus à la rumeur faisant état de "militaires déchaînés, prêts à tout" l’équipe a constaté plutôt des militaires certainement en colère mais disciplinés. La première rencontre avec les militaires se situe juste au Rond-point des Nations Unies. Là, une petite section nous pousse à l’arrêt forcé.

A côté, une poubelle renversée "sciemment" pour gêner une circulation déjà fluide. A la sommation des très jeunes militaires de montrer patte blanche en dépit du véhicule estampillé Sidwaya, l’équipe se frayera un chemin grâce à l’accord de celui qui faisait office de chef. Devant la Sûreté nationale, un véhicule en flamme. Il était 21 h 27 mn. La ville est calme, et les quelques passants sur leur moto avaient leur carte d’identité bien en vue.

Après l’hôtel Indépendance, le second arrêt forcé, vive altercation mais dans la courtoisie. Ici, le groupe est un peu plus chaud. Il commande d’arrêter le moteur, d’éteindre les phares et d’expliquer pourquoi nous sommes dehors à cette heure. Comme conseil, il nous demande de ne pas rencontrer un autre groupe de militaire plus nombreux qui semble-t-il se repliaient vers leur base.

Notre souci de la recherche de l’information vraie est aussi due à l’ampleur de crépitements des armes légères et lourdes débutés vers 18 h et cela faisaient croire que le périmètre “bouclé” était en feu notamment la zone du commissariat central de Ouagadougou. Le constat fait par l’équipe de Sidwaya montre que l’ampleur supposée est relativement moindre. Conclusion, cette saute d’humeur des militaires est restée dans des propositions mesurées.

Sidwaya

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