Actualités :: Burkina/Insécurité : « Un peu partout, les gens ont arrêté d’organiser les (...)

Rufin Paré, président du comité d’organisation du tournoi de lutte de Pankélé revient sur les difficultés d’organisation desdits tournois avec l’insécurité. Il revient également sur le mode d’organisation de cette discipline sportive et de son importance. Lisez plutôt !

Lefaso net : Les compétitions de lutte rencontrent-elles actuellement des difficultés ?

Rufin Paré : Il y a beaucoup de tournois de lutte qui battent de l’aile actuellement à cause de l’insécurité. Un peu partout, les gens ont arrêté d’organiser les tournois de lutte. Récemment à Toma, il y a le festival Konkoun de Toma qui a pu tenir une édition et qui est à féliciter au passage. C’est très difficile de réunir de manière responsable les spectateurs et passionnés de lutte pour parler de tournoi.

Lefaso.net : Cette pause ne va-t-elle pas jouer sur la compétence des différents lutteurs ?

Rufin Paré : La lutte on peut dire que c’est quelque chose d’inné.
Quand tu prends les lutteurs du Nayala, on a coutume de dire que quand tu vois un lutteur du Nayala comme du Sanguié il faut lui apprendre à appliquer ses techniques mais ne lui apprend pas les techniques. Il naît avec ses techniques. C’est vrai que quand il y a des tournois de lutte les gens se bonifient mais il y a déjà l’essentiel. D’un moment à l’autre quand ils entrent en compétition ils vont ressusciter cela.

Lefaso.net : Est-ce que n’importe qui peut de nos jours être lutteur ?

Rufin Paré : La lutte est une discipline sportive qui s’apprend. Il faut connaître d’abord le règlement, il faut connaître les techniques et si vous avez ces aspects vous pouvez devenir un grand athlète dans la lutte. Souvent il y a des gens qui parlent de "Wak" mais je pense que si vous ne savez pas lutter, et vous n’avez aucun talent en lutte, on a beau vous donner un Wak cela ne vous réussira pas.

Lefaso.net : Quel est le mode d’organisation de la lutte au Burkina Faso ?

Rufin Paré : La lutte se fait par club. Malheureusement au Burkina Faso on dit que la lutte c’est une affaire des provinces. Nous avons fait des suggestions et il faut qu’on prenne cela en compte. Si la lutte s’organisait en clubs on allait connaître les clubs qui travaillent, qui s’entraînent.

LeFaso.net : Est-ce que de nos jours, il y a des jeunes qui s’intéressent à ce sport ?

Rufin Paré : Il y a plusieurs jeunes qui s’intéressent à la lutte.
Il y a un âge pour pratiquer la lutte. Dès lors que vous avoisinez les 35 ans il faut arrêter parce que vous n’êtes plus souple.

Lefaso.net : Est-ce qu’on peut dire que la lutte nourrit son homme ?

Rufin Paré : La lutte nourrit son homme. Nous avons voulu créer un mythe autour de la lutte. Nous avons commencé par octroyer un tricycle comme premier prix pour ce qui concerne le tournoi de Pankélé et ensuite la somme d’un million. Quand le lutteur prend un million de francs CFA il peut l’investir. Avant le champion de lutte était récompensé par les honneurs. Les femmes vont déposer des pagnes et le vainqueur marche dessus et on te donne des foulards et parfois même une femme à cause de ta bravoure.

La lutte est organisée par catégorie de poids. Pour les poules adultes vous avez les 66 Kg, les 76 Kg, 86 Kg, les 100 Kg et plus de 120 Kg. Quand on fait les pesées on classe les gens dans une catégorie de poids donnée.

Propos recueillis par Carine Daramkoum
Lefaso.net

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