Actualités :: Koudougou : Le ministère des Infrastructures outille les hommes de médias sur (...)

Des journalistes de différents organes de presse prennent part, depuis le 11 avril 2024 à Koudougou, à un atelier d’information et de sensibilisation sur les missions et actions du ministère des Infrastructures et du Développement. Cette rencontre durera trois jours.

La presse demeure un vecteur essentiel de traitement et de transmission de l’information auprès de la population, ce qui justifie toute la pertinence de tenir cet atelier pour une mise à niveau de leurs capacités. Cette initiative, deuxième du genre après le Grand-Ouest, regroupe des journalistes de huit régions administratives (Centre, Centre-Est, Centre-Nord, Centre-Sud, Centre-Ouest, Est, Nord et Plateau central).

Présidant la cérémonie d’ouverture, le directeur de cabinet du ministère des Infrastructures et du Développement, Al Hassane Sinaré, a relevé que cette session vise à amener les professionnels des médias à s’approprier davantage les missions et l’organisation du ministère, pour mieux les relayer auprès du grand public. « On est toujours interpellé par rapport à la construction de certaines routes. Il était de notre devoir de partager l’information juste aux journalistes qui sont nos relais, afin de partager la bonne information auprès de la population », a-t-il poursuivi.

Le directeur de cabinet du ministère des Infrastructures et du Développement, Al Hassane Sinaré, a invité les participants à des échanges fructueux.

Soulignant le riche environnement médiatique au Burkina, M. Sinaré a exprimé ses attentes de cet atelier. Il souhaite un partenariat avec des journalistes. Parce que, soutient-il, « le ministère n’a pas les yeux partout. Il peut y avoir des insuffisances dans certaines localités. Votre rôle, c’est de nous rappeler à l’ordre pour qu’on puisse ensemble réaliser de bonnes infrastructures. Comme vous l’avez constaté, au niveau de l’échangeur du Nord, du pont de Boulmiougou, il y a eu des dégradations. Aujourd’hui, au niveau de la RN14, le résultat est très bon. C’est grâce à vos actions collectives que nous avons pu rattraper certaines imperfections. »

Cependant, l’argent reste le nerf de la guerre. Parlant des conditions pour réaliser une route, le directeur de cabinet a affirmé qu’une route ne se réalise pas du jour au lendemain. Plusieurs paramètres entrent en jeu, notamment les études, les financements et certains agissements. Il faut également des entreprises performantes. « Il ne s’agit pas que l’État mette de l’argent seulement pour la réalisation des routes. Il faut qu’il y ait un bon suivi dans la réalisation de nos infrastructures. Cela engage les différents acteurs que sont les entreprises, les missions de contrôle et même l’administration. C’est l’argent du contribuable qui participe à la réalisation de ces infrastructures. Donc, on ne doit pas lésiner sur ces chantiers. Et comme vous l’avez contacté, le ministre des Infrastructures, lors de ses sorties, interpelle tous les acteurs afin que ceux qui sont défaillants soient mis au pas », a-t-il conclu.

Les journalistes ont soulevé des préoccupations

Au deuxième jour des travaux, les participants ont été édifiés sur quatre communications. La première communication a porté sur les missions, attributions et réalisations de la Direction générale de l’entretien routier (DGER). Selon le communicateur, Sanoussa Belem, la mission principale de la DGER est de mettre en œuvre la politique du ministère des Infrastructures et du Développement en matière de sauvegarde du patrimoine routier de 61 367 km reparti en routes nationales (6 702, 05 km), routes régionales (3 576,85 km), routes départementales (4 993,13km) et pistes rurales (46 095 km). À ce titre, elle s’attache notamment à l’entretien courant et périodique des routes bitumées, des routes en terre et des pistes rurales (environ 10 000 km par an). Elle veille également à l’entretien périodique de la RN2 (Gourcy-Ouahigouya), la RN6 (Ouagadougou-pont Nazinon), la RN22 (Ouagadougou-Kongoussi). Elle a aussi comme action le re-surfaçage de voiries dans les villes de Ouagadougou, Koudougou et Bobo-Dioulasso, pour ne citer que celles-ci.

Cette communication a aussi mis en exergue les difficultés qui minent l’entretien routier au Burkina Faso, dont les plus importantes concernent la faible capacité financière et organisationnelle des petites et moyennes entreprises, le non-respect de la stratégie d’entretien et des barrières de pluies, la situation sécuritaire, sans oublier la vétusté du parc automobile et la lourdeur dans le processus de passation des marchés.

Le communicateur Sanoussa Belem lors de sa présentation.

La deuxième communication a concerné le Secrétariat permanent des Travaux à haute intensité de main-d’œuvre (SP-THRIMO). Dans cette présentation, il ressort que chaque année, 300 millions de francs CFA sont alloués à l’entretien courant par la méthode HIMO dans les treize régions du Burkina Faso. Pour le programme de 2024, ce montant a été revu à la hausse. Il est de l’ordre de 1 milliard de francs CFA. À en croire le chef du département technique du SP-THRIMO, Albert Bassolé, les travaux d’entretien mobilisent en moyenne 1 000 à 1 500 travailleurs locaux dans les treize régions. « Les travaux en cours concernent le Programme d’entretien courant de l’année 2022, pour un budget total de plus de 301 millions de francs CFA. À ce jour, le taux d’exécution physiques est de 68,50% », a-t-il indiqué.

Outre le Programme d’entretien courant de l’année 2022, il faut ajouter les mesures sociales du gouvernement au titre de l’année 2023. Ces mesures sociales ont permis de créer 1 000 emplois dans cinq communes, à raison de 250 personnes par commune, avec un budget de 350 millions de francs CFA. Il s’agit des communes de Dédougou, Fada N’Gourma, Kaya, Tenkodogo et Ouahigouya. Mais force est de constater que les travaux routiers à haute intensité de main-d’œuvre connaissent des difficultés. Le communicateur a notamment cité la faible performance des entreprises, la faible capacité du budget alloué à l’entretien par la méthode HIMO, mais aussi l’absence de budget pour l’aménagement des pistes par la méthode HIMO.

Le chef du département technique du SP-THRIMO, Albert Bassolé.

La troisième communication a porté sur la Direction générale des pistes rurales (DGPR). Cette communication a été livrée par le directeur de l’Appui aux collectivités territoriales à la DGPR, Hamidou Bangagne. Selon le bilan dressé par M. Bangagne, la DGPR, depuis sa création, dispose d’un réseau aménagé de pistes rurales dont le linéaire est estimé, en 2022, à 16 787 km. « Ces pistes rurales s’inscrivent en lettres d’or dans le Plan national de développement », a-t-il déclaré.

La dernière communication, présentée par Bapouli Banezoun, était consacrée à la Direction générale des infrastructures routières (DGIR). Comme il l’a souligné, en dépit des difficultés qui sapent le bon déroulement des activités de la DGIR, elle organise ses travaux en fonction des circonstances. Des discussions bien fournies ont ponctué les présentations par le truchement des questions d’éclairage et autres commentaires et contributions. Au total, une dizaine de communications seront développées au cours de cet atelier qui s’achève ce 13 avril 2024, à Koudougou.

Aïssata Laure G. Sidibé
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