Actualités :: Burkina/Message de Ramadan : “Ceux qui pensent qu’ils sont en paix et que la (...)

La jama’at (communauté) islamique Ahmadiyya de Ouagadougou a observé la prière de l’Aïd al-Fitr, mercredi, 10 avril 2024, sur son site à Kouba, dans la commune rurale de Koubri, sortie sud de la capitale. Cette année, et selon les responsables de la communauté, la prière a eu un caractère exceptionnel, en ce sens qu’elle s’est déroulée au même moment que celle dirigée par le calife ; ce qui a permis aux fidèles au Burkina de suivre également en direct de Londres, sa “khutba” (sermon).

Situation nationale oblige, dira-t-on, le sermon de l’Amir, chef missionnaire de la communauté islamique Ahmadiyya au Burkina Faso, Mahmood Nasir Saqib, a porté à la fois sur les bienfaits du jeûne que sur des conseils à adopter par le fidèle musulman pour une société de paix, de cohésion sociale, de vivre-ensemble et de raffermissement de la solidarité.

“Aujourd’hui, nous avons prié et fêté ensemble. Et à Londres, notre Calife a dirigé la prière au même moment qu’on était au Burkina ; nous avons fait la “khutba” (sermon) au même moment. Nous avons écouté cette “khutba”avec le Calife et après, nous avons fait la prière ensemble. C’est la première fois qu’on a eu cette occasion ; parce que d’habitude, on a un décalage d’une journée. Et dans tous les pays où Ahmadiyya existe, les gens suivent la “khutba” de notre Calife. C’est une très belle occasion pour nous au Burkina Faso”, a situé l’Amir, chef missionnaire de la communauté islamique Ahmadiyya au Burkina Faso, Mahmood Nasir Saqib.
Il a expliqué que, tout comme celui livré du Burkina, le sermon du calife a porté sur la paix et sur le respect de l’être humain.

L’Amir, chef missionnaire de la communauté islamique Ahmadiyya au Burkina Faso, Mahmood Nasir Saqib.

“Depuis des années, nous alertons qu’une guerre mondiale est très proche. Si les dirigeants du monde n’ont pas compris le danger et n’ont pas pris de dispositions en faisant des efforts, on va tomber dans un conflit mondial. La semaine passée, notre Calife a expliqué que le conflit a déjà commencé. Et vous, les intellectuels, les journalistes, savez que la guerre a déjà commencé. C’est comme un feu de brousse, il commence par une petite partie, et si vous ne l’éteignez pas, il avance et à un moment donné, se généralise. Si on remonte avec le Koweït, l’Irak, la Syrie,... c’était un début et ça s’est poursuivi pour s’aggraver avec la situation russo-ukrainienne. Et actuellement, avec la situation en Palestine, si on fait une analyse, on se rend compte que cette guerre a commencé. C’est devenu difficile à éteindre. Malheureusement, les gens ne sont pas en train d’aider ; chacun a pris une position et cela est en train d’aggraver la situation. Conséquence, le feu de brousse est en train d’avancer.

Le Calife a dit la semaine passée que cette guerre a déjà commencé. Mais les dirigeants du monde pensent que la guerre ne les concerne pas, qu’ils sont dans des situations où ils sont protégés, ça ne concerne que les peuples, mais ils se trompent. Cette guerre n’est pas une guerre de fusils, c’est une guerre nucléaire. On en parle depuis longtemps. Avec ce qui est en train de se passer aujourd’hui avec Poutine (Vladimir), si Allah n’accepte pas les prières et ne fait pas en sorte que les dirigeants du monde s’asseyent pour régler la situation, ça va être très difficile. Aujourd’hui, dans la “khutba”, le Calife a parlé, en disant que la menace, ce n’est pas seulement que les gens ont faim (une situation qui est déjà difficile ; les souffrances passent inaperçues, on dit qu’au Soudan par exemple, les gens vendent leurs habits pour pouvoir manger un seul repas).

Mahmood Nasir Saqib, pendant le sermon, qui a été traduit également en langues nationales

Si vous regardez la situation de la Palestine, c’est grave ; les enfants sont en train de mourir à cause de la faim. Au Burkina, et notre Calife en a parlé aujourd’hui, la situation est très difficile. Voilà pourquoi, nous disons que, au regard de ce qui se passe au plan national, cette fête est un message : il ne faut pas dormir, il faut faire quelque chose. Le Calife a donné instruction à la jama’at du monde entier, d’aller déployer des sacrifices pour aider les organisations humanitaires, pour que les gens aient à manger. En cette journée de prière, partout dans le monde, ce sacrifice sera fait. Au Burkina Faso, on l’a commencé depuis, on l’a accentué dans le mois de Ramadan, et après ce mois, on va encore lancer un appel aux fidèles pour que les populations qui souffrent puissent être, un tant soit peu, soulagées”, a traduit Mahmood Nasir Saqib, qui a présidé la prière.

Pour le leader religieux, ceux qui pensent “qu’ils sont en paix et que la situation n’est pas leur affaire, se trompent”. Pour lui, on ne peut rester indifférent face aux souffrances, quel que soit l’éloignement géographique. C’est pourquoi encourage-t-il chaque fidèle, chaque individu, à davantage faire un effort, en aidant ceux qui sont dans la souffrance autour de lui.

Correspondance particulière pour Lefaso.net

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