Actualités :: Journée internationale des droits des femmes : Le groupe thématique genre du (...)

Le groupe thématique genre du système des nations unies commémore en différé ce 29 mars 2024, la 167e journée internationale des droits des femmes. A l’occasion, un panel de haut niveau a été organisé autour du thème de la journée qui est « promotion de l’entrepreneuriat communautaire : quelle contribution des femmes ». Le panel a été ponctuée par trois communications, animées par la directrice générale du FAARF, Dr Dorcas Tiendrébéogo, un représentant de l’APEC Dr Abdramane Sanon et Liliane Kaboré de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina. Des femmes entrepreneurs, ayant bénéficié de l’appui de projets portés par les agences des nations unies, ont aussi partagé leurs expériences avec les participants.

La présente commémoration de la journée internationale des droits des femmes, a accordé une place de choix à l’entrepreneuriat féminin. Et pour édifier davantage les participants, trois communications ont été livrées. La première donnée par Dr Abdramane Sanon de l’Agence de promotion de l’entrepreneuriat communautaire (APEC), a permis à celui-ci de présenter sa structure, sa mission qui est d’assurer la mobilisation de l’épargne populaire, ainsi que les avantages et les inconvénients de l’entrepreneuriat communautaire.

Dr Abdramane Sanon de l’APEC a présenté l’institution ainsi que les avantages et inconvénients de l’entrepreneuriat communautaire

Dorcas Tiendrébéogo, directrice du Fonds d’appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF), s’est quant à elle livrée à une analyse critique de l’entrepreneuriat féminin. Elle a laissé entendre que les femmes s’investissaient dans l’entrepreneuriat par nécessité de ressources mais aussi au regard des possibilités offertes. Selon Dorcas Tiendrébéogo, la formation et le financement, restent les principales contraintes liées à l’entrepreneuriat féminin.

Dorcas Tiendrebéogo, directrice du FAARF, a fait une analyse critique de l’entrepreneuriat féminin

Les femmes ont selon elle, besoin de formation pour leur permettre d’améliorer leur vision. Elles ont cependant du mal à obtenir des financements, parce qu’elles disposent très rarement des garanties demandées par les institutions financières. C’est pour répondre à cette difficulté de financement, que le FAARF a vu le jour il y a maintenant 34 ans. Il a permis d’octroyer des micro crédits à plus de 100.000 femmes et d’assurer le renforcement de leurs capacités.

Liliane Kaboré de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina, a plaidé pour un accompagnement plus poussé de l’entrepreneuriat féminin. Elle a entre autres préconisé la mise en place d’incubateurs pour accompagner les femmes porteuses de projets, ainsi que des cadres de concertation entièrement dédiés à l’entrepreneuriat féminin. Liliane Kaboré a aussi plaidé pour que le FAARF soit transformé en une banque pour disposer de plus de fonds pour accompagner les femmes.

Liliane Kaboré de la chambre de commerce a plaidé pour un accompagnement plus accru de l’entrepreneuriat féminin

Des femmes entrepreneurs, bénéficiaires d’appui, ont partagé leurs expériences avec les participants. Parmi elles, Suzanne Tuina/Tiaho, directrice du Centre féminin de formation en artisanat de Dédougou, qui a relaté son parcours d’entrepreneur, qui a débuté suite à la perte d’emploi de son époux. Elle a alors entrepris d’apprendre un métier manuel et a ainsi travaillé avec les groupements Naam et les religieuses. C’est grâce à son activité confie-t-elle, que sa famille n’est pas tombée dans la misère.

Suzanne Tuina, directrice du centre féminin d’artisanat de Dédougou a partagé son expérience avec les participants

Après que son mari a retrouvé son emploi, elle a choisi de partager ses connaissances avec les femmes, d’où la création de son centre en 1990 dans la ville de Dédougou. Elle y forme les jeunes filles et garçons dans les filières de l’artisanat textile, l’agriculture, la pâtisserie, la transformation agroalimentaire, l’élevage, la plomberie, etc. Suzanne Tuina/Tiaho a invité les jeunes à apprendre à "faire quelque chose de leurs doigts". "Ce ne sont pas seulement les bureaux qui font l’homme ou la femme. Battons-nous !", a-t-elle lancé.

Le coordonnateur résident par intérim du système des nations unies, Alain Akpadji, a apprécié la pertinence du panel, car explique-t-il, l’entrepreneuriat constitue un puissant levier d’autonomisation économique des femmes et des filles. Alain Akpadji ajoute que les différentes communications ont permis de relever les efforts fournis par le gouvernement burkinabè pour l’autonomisation des femmes, malgré le contexte sécuritaire et humanitaire difficile. Il soutient également que les expériences partagées, ont permis de noter la capacité de résilience des femmes, des jeunes et des déplacés internes malgré les défis. "Les femmes et les déplacés internes nous ont confié qu’ils ne voulaient pas être dans l’assistanat. Ils ont demandé des moyens, des intrants agricoles, des possibilités de formation pour comprendre les opportunités qu’ils peuvent saisir et s’autonomiser".

Alain Akpadji, représentant résident par intérim du système des Nations unies au Burkina Faso

Alain Akpadji a laissé entendre que le système des nations unies, avec l’aide de ses partenaires va poursuivre la collaboration avec le gouvernement, dans le cadre du plan d’action intérimaire 2023-2025, pour que la paix, la cohésion sociale, la résilience face aux changements climatiques, l’accès aux soins de santé, etc., puissent être une réalité, en vue de créer les conditions de la pleine expansion de l’entrepreneuriat féminin.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

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