Actualités :: Santé sexuelle et reproductive : L’association Lydie outille des clubs (...)

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet de Protection des enfants vulnérables et de promotion de la santé sexuelle et reproductive des élèves dans la ville de Ouagadougou (PEV-PROS), l’association Lydie a entamé ce vendredi 22 mars 2024, une formation de 48 heures au profit des clubs d’élèves des lycées Marien N’Gouabi, Bambata, Wend-Yam, municipal Bogodogo et Mabeguetaaba fille de Saaba.

L’expérience a montré que les jeunes aiment apprendre des autres dans la mesure où ces derniers partagent les mêmes vécus en termes d’âge, de statut et de situation sociale. Fort de ce constat, l’association Lydie a mis en place des clubs d’élèves dans cinq établissements que sont les lycées Marien N’Gouabi, Bambata, Wend-Yam, municipal Bogodogo et Mabeguetaaba fille de Saaba, pour servir de pairs éducateurs auprès de leurs camarades sur les questions relatives à la santé sexuelle et reproductive et la prévention de la consommation des drogues en milieu scolaire.

Pour mener à bien cette mission qui leur est assignée, il s’avère nécessaire que ces clubs soient bien outillés sur ces différentes thématiques. C’est ce qui justifie la tenue de cet atelier de formation de deux jours qui a débuté ce vendredi 22 mars 2024, à Ouagadougou. Cette formation s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de protection des enfants vulnérables et de promotion de la santé sexuelle et reproductive des élèves dans la ville de Ouagadougou (PEV-PROS), financé par ERIKS Development Partner, une ONG suédoise.

Les participants renforcent leurs capacités

Selon le coordonnateur de l’association Lydie, l’éducation par les pairs, une approche d’intervention de prévention des comportements à risque chez les jeunes surtout en matière de santé sexuelle et reproductive, a été mise en place en 2020. A ce jour, il y a des motifs de satisfaction. « Nous avons touché beaucoup d’élèves à travers les clubs. Également, il y a des cas que les clubs nous transfèrent pour une prise en charge. Nous avons constaté à l’intérieur des clubs que les élèves participent ; ils sont épanouis ; ils sont cultivés. Aussi, les élèves adhèrent à ce que leurs propres camarades puissent venir les sensibiliser. Voilà pourquoi, nous continuons avec cette approche qui est la paire éducation », a expliqué M. La méthodologie de cet atelier de formation sera axée sur des communications, échanges et cas pratiques.

Ousmane Koanda, inspecteur d’éducation spécialisée, formateur en santé sexuelle et reproductive, est l’un des formateurs. Pour lui, la consommation de la drogue bat son plein en milieu scolaire avec ses lots de conséquences désastreuses. S’appuyant sur des données des services de détection et de répression, il a indiqué que 690 élèves sont 656 garçons et 34 filles ont été interpellés sur la période de 2019 à 2021.

« Aujourd’hui, la drogue circule dans tous les milieux. Le milieu scolaire est beaucoup impacté. On a des dealeurs qui rôdent autour des établissements pour recruter d’éventuels consommateurs. Il s’agira donc, au cours de cette formation, d’expliquer aux clubs qui doivent prendre le relais par la suite des sensibilisations, comment les élèves doivent pouvoir se prémunir de la consommation de la drogue qui est véritablement un fléau de nos jours et qui impacte négativement les études », a précisé M. Koanda.

La consommation de la drogue en milieu scolaire est alarmante, selon Ousmane Koanda, inspecteur d’éducation spécialisée, formateur en santé sexuelle et reproductive

Pour ce qui concerne la gestion des menstrues chez les filles, la question reste toujours un tabou. Pourtant, à cause d’une mauvaise gestion des menstrues, une élève peut abandonner les blancs. Face à cette problématique, le formateur va donner quelques astuces aux clubs des élèves afin qu’ils puissent aider leurs camarades filles à pouvoir gérer de façon saine leurs menstrues. A l’entame de la première journée, les participants, par la voix de la Présidente du club Lydie au Lycée municipale de Bogodogo, se sont engagés à mieux sensibiliser leurs camarades pour qu’il ait zéro grossesse au sein des établissements mais aussi à réduire significativement le taux de consommation de la drogue en milieu scolaire.

Pour rappel, Lydie est une association de droit burkinabè à but non lucratif et apolitique créée en 2012. Le sigle Lydie est en anglais et signifie « Association of destiny women leadership yearning development initiatives for the essentials needs ». Son siège est à Ouagadougou, au quartier Dassasgho. Sa vision est de « voir que les femmes, les jeunes, les orphelins et autres enfants vulnérables vivent dans des conditions de vie améliorées au Burkina Faso ».

Le coordonnateur (en pagne tissé) de l’association Lydie

Sa mission est « d’apporter des réponses et des solutions appropriées aux besoins des personnes démunies ». Son objectif est de contribuer au bien-être des couches sociales défavorisées. Elle se fonde sur des valeurs et principes comme le principe de participation des enfants, la non-discrimination, le respect de la dignité humaine et des droits fondamentaux de l’homme, la solidarité et le partenariat.

L’association Lydie intervient dans les domaines de la santé, notamment la prévention de la consommation des drogues et des grossesses précoces et non désirées en milieu scolaire. Elle agit aussi dans la protection de l’enfance : promotion des droits de l’enfant, formation professionnelle, réinsertion sociale des enfants en conflit avec la loi et en situation de rue, renforcement de capacités des acteurs... Enfin, elle a fait de l’autonomisation socioéconomique des couches sociales défavorisées, son cheval de bataille.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Lutte contre le terrorisme : « Il y a certaines (...)
Burkina / Concours de la magistrature : La maîtrise ou (...)
Bobo-Dioulasso : Un an de silence depuis la disparition (...)
Burkina/Coupures d’eau : Au quartier Sin-yiri de (...)
Burkina/Lutte contre l’insécurité : La direction générale (...)
Burkina/CHU Souro Sanou : La CNSS offre une automate de (...)
Burkina/Santé : Médecins Sans Frontières offre de nouveaux (...)
57e session de la Commission population et développement (...)
Burkina/Action sociale : L’association Go Paga devient « (...)
Bobo-Dioulasso : Les chefs coutumiers traditionnels (...)
Burkina Faso : Le secrétaire général de la CGT-B, Moussa (...)
Burkina : La Côte d’Ivoire va accompagner le retour (...)
Burkina/Enseignement supérieur : L’université Joseph (...)
Burkina : « Nous demandons à notre ministre de tutelle de (...)
La Poste Burkina Faso : « Malgré la crise sécuritaire, les (...)
Bobo-Dioulasso : Incinération de produits prohibés d’une (...)
Burkina/ Mesures de réponses aux pandémies et crises (...)
Burkina/ Programme OKDD : Validation d’un plan de (...)
Association Beoog-Neeré du Ganzourgou : 320 caprins pour (...)
Burkina/ Rencontre inter-réseaux 2024 : L’élimination des (...)
Burkina : Le Réseau des caisses populaires du Burkina a (...)

Pages : 0 | 21 | 42 | 63 | 84 | 105 | 126 | 147 | 168 | ... | 36519


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés