Actualités :: Burkina : « Le cinéma peut contribuer à faire passer des messages et (...)

Nafissatou Cissé est actrice comédienne. Elle fait partie des acteurs du film Sira, d’Apolline Traoré. C’est d’ailleurs l’actrice principale du long métrage qui a remporté l’étalon d’argent au Fespaco 2023. En plus du cinéma, Nafissatou Cissé est étudiante en marketing et gestion commerciale à l’université Aube Nouvelle et également communicatrice et entrepreneure. Lefaso.net est allé à sa rencontre. Lisez plutôt !

Lefaso.net : Comment vous êtes-vous, retrouvée à jouer ce rôle dans le film ?

Nafissatou Cissé : Actuellement je suis dans la communication et je fais la publicité pour les entreprises. Au départ je ne voulais pas jouer dans un film quelconque parce qu’à la base je n’ai pas suivi de formation, je n’ai pas d’expérience en tant qu’actrice. C’est un oncle qui a vu l’affiche et qui m’a dit de tenter ma chance pour avoir le rôle et je lui ai dit : pourquoi pas ? Je suis allée et j’ai été retenue pour le rôle.

Revenez sur votre rôle dans le film « Sira »

Dans le film "Sira" ce qui a été très marquant, est que je me suis retrouvée au milieu de grands acteurs connus et étant novice cela a été un grand challenge pour moi et il fallait aller au-delà des attentes de la réalisatrice. Le rôle était aussi extrêmement difficile parce qu’il fallait retenir tout le texte qui n’était pas compliqué mais par contre ce qui était compliqué c’était le côté émotions. Ressentir les émotions qui ne t’appartiennent pas, c’est un gros défi et il fallait ressentir les émotions du personnage principal et cela a été très, très difficile pour moi.

Que ce soit physique ou morale, il fallait vraiment travailler sur soi et se donner aussi de la valeur. J’étais accompagnée par la réalisatrice et mes collègues acteurs qui m’épaulaient quand je n’arrivais pas et quand je demandais de l’aide. Il a fallu aussi faire un travail personnel parce qu’il fallait aussi que je puisse puiser au fond de moi ces émotions, essayer de les ressentir et très honnêtement au début je ne voyais pas cela comme quelque chose de difficile.

A la base quand tu lis le scénario tu te dis c’est pour aller réciter un texte cela passe, mais quand tu arrives sur le plateau c’est un autre monde. Tu as beau connaître le texte tant qu’il n’y a pas d’émotions ton jeu ne donne pas. Il fallait en fait cette émotion et il fallait que je puisse me mettre dans la peau de ce personnage et je me dis que c’est un travail qui est un peu gros mais avec l’aide et l’appui de la réalisatrice et mes collègues j’y suis arrivée.

Dites-nous ce que le rôle dans le film a changé dans votre quotidien ?

Le rôle a changé mon quotidien parce que je ne suis plus cette personne lambda qu’on connaît et disons aussi que les attitudes que j’avais avant ne sont plus les mêmes. On peut dire que j’ai grandi en maturité encore plus par rapport à avant parce qu’il faut aussi un travail personnel qu’il faut mettre en place et tout et cela m’a ouvert beaucoup de portes.

Entendez-vous continuer dans le métier du cinéma ?

Ma vision c’est essayer de me former encore plus et après cela, voir si des opportunités se présentent à moi je fonce.

Selon vous quelle est la contribution du cinéma dans la lutte contre le terrorisme ?

On dit que par la culture, le cinéma, la musique, on arrive à transcender, à faire passer des messages et avec "Sira" je me dis qu’on a pu toucher plein de monde, toucher plein de cœurs. Plein de personnes ont pu voir ce que certaines personnes ne vivent pas forcément au Burkina seulement mais également dans d’autres pays le terrorisme et ont pu se reconnaître. Je me dis qu’à travers le cinéma on peut aller loin, on peut faire passer pleins de messages et arriver à conscientiser plusieurs personnes.

Propos recueillis par Carine Daramkoum
Crédit photo : Auguste Paré
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