La première édition du semi-marathon international de la Taandjiama a désigné son champion, samedi 9 décembre à Fada N’Gourma, chef-lieu de la région de l’Est. L’initiative est du Cercle Tin Fii et était placée sous le thème : « Sport, culture, cohésion sociale et résilience du Gulmu ». Elle a mobilisé 250 athlètes venus entre autres du Kenya, du Togo, du Ghana et du Burkina Faso.
Pour le président du Cercle Tin Fii, Lamourdia Thiombiano, c’est un pari très bien réussi grâce à l’engagement de tous. « L’ambition était d’avoir une activité qui permette de réunir les fils et filles de la région. Le message, c’est l’unité dans l’action, la solidarité et avoir l’ambition de travailler pour que la région resurgisse dans ses capacités, vu le potentiel qu’on a. Pour l’année prochaine, ça sera un marathon et non un semi-marathon », a-t-il confié.
Selon le gouverneur de la région de l’Est, le colonel Hubert Yaméogo, le sport de manière générale, et spécifiquement le marathon, est une source extraordinaire de valeurs positives et porte en lui une force de solidarité qui permet de transcender les barrières ethniques, religieuses et culturelles. « C’est donc avec un immense plaisir que nous accueillons l’organisation d’un tel évènement dans notre circonscription administrative », s’est-il réjoui. La marraine, Guiamilatou Bazié née Lompo, de renchérir que la promotion de la cohésion sociale entre les fils et filles de la région doit être accompagnée.
- Le gouverneur de l’Est
Quant au co-parrain, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Pr Adjima Thiombiano, il a estimé que ce marathon international de la Taandjiama sera ce que chacun voudra qu’il soit. « Le thème s’inscrit désormais dans l’histoire du Gulmu et symbolise notre engagement commun en faveur de la cohésion sociale et la résilience de notre communauté », résume-t-il, tout en saluant la bravoure de toutes nos forces combattantes qui, malgré toute l’adversité et la spécificité de la région de l’Est, la défendent au péril de leur vie.
Pour les 21,10 km de course chez les hommes, c’est le Kenyan Paul Kipsiele Koerch qui est arrivé en premier. « Je suis fier d’être champion de cette édition. Il faut être au Burkina pour découvrir ce pays. Merci aux organisateurs », a-t-il confié. Il remporte la somme d’un million de francs CFA, un trophée, la médaille d’or et des gadgets. Il a été suivi par les Ghanéens Salifu Seibu et David Nakousy.
- Le promoteur, Dr Lamourdia THIOMBIANO
Chez les dames, c’est Colette Ayade du Bénin qui est arrivée première après 1h23’35’’. Elle décroche l’or, la somme de 500 000 francs CFA et des gadgets. Elle est suivie par Bentille Djerikou et Belinda Segboba.
Les premiers Burkinabè sont arrivés respectivement 11e chez les hommes et 12e chez les dames. Les candidats de moins de 18 ans devaient parcourir 5 km. C’est Madjoa Yonli qui est arrivé premier, et Germaine Bangou a été la première des filles.
- L’arrivée du Kenyan
Le comité d’organisation a remis deux forages aux personnes déplacées internes de la ville. Un troisième forage a été remis par le réseau d’entrepreneurs du Gulmu, en plus de la somme d’un million de francs CFA, au profit des élèves déplacés.
C’est au cours d’une soirée culturelle visant à valoriser la culture de la région que les différents prix ont été remis. Rendez-vous est pris pour le marathon en 2024.
G. ABOUBACAR
Lefaso.net
