Le Plan d’occupation des sols (POS) élaboré en 2012 est mis sur la table pour être actualisé et validé par la Commission communale d’urbanisme et de la construction (CCUC). Les membres statutaires de la commission devront examiner les documents du POS durant 72 heures, afin de le proposer plus tard à l’Assemblée nationale.
La ville de Ouagadougou représente à elle seule plus de 50% de la population urbaine au Burkina Faso. Il est donc nécessaire de disposer de documents de planification urbaine pour une occupation rationnelle de l’espace. Le POS qui a été élaboré depuis plus d’une dizaine d’années n’avait pas été formellement adopté. Mais avec l’évolution de la ville de Ouagadougou, il a donc été mis à jour pour être adopté par la délégation spéciale.
Pour le ministre de l’urbanisme, des affaires foncières et de l’habitat, Mikaïlou Sidibé, qui a ouvert les travaux, cette actualisation intervient en raison des enjeux majeurs de la densification urbaine avec des terres pour de nouveaux aménagements de plus en plus rares dans la ville de Ouagadougou. « Le code de l’urbanisme et de la construction a prévu des instances qui examine les projets de documents de planification urbaine avant leur adoption formelle. C’est la commission communale d’urbanisme et de la construction qui a la charge d’examiner ce projet. Ce plan est très important pour éviter l’occupation anarchique de l’espace en milieu urbain », a-t-il expliqué.
Les enjeux sont nombreux pour le développement urbain de la ville Ouagadougou. Et pour cela, le POS s’articule autour de cinq orientations dont la protection des espaces naturels et insondables, la restructuration des quartiers précaires et denses, la structuration de l’armature économique de la ville, l’amélioration de la mobilité urbaine et l’organisation de l’occupation des espaces publics et l’amélioration du cadre de vie.
« Il était important que ce document dont la commune de Ouagadougou dispose depuis 2012 soit actualisé et amendé pour la prévention des désagréments », s’est réjoui Assami Tiendrébéogo, premier vice-président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou.
Le plan est également doté d’un schéma de structures et d’orientations d’aménagement. Ce schéma prend en compte les voies de Ouagadougou qui, du constat, sont devenues des axes commerciaux de premier ordre grâce au goudron. « Les axes rouges concernent quatre types de voies dont la circulation, les avenues intra-circulaires, les axes qui mènent aux centralités secondaires et les villes et espaces périphériques », indique le document du plan.
Selon le chef de la coopération par intérim de l’Union européenne, Marc Duponcel, travailler avec la ville de Ouagadougou est l’une des priorités de l’Union européenne et leur accompagnement s’élève à plus de trois milliards de francs CFA. Le POS intervient dans le cadre du Projet d’appui à la croissance économique urbaine et à la gouvernance métropolitaine du grand Ouaga (PAGO) prévu pour une durée de 36 mois.
Farida Thiombiano
Lefaso.net
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