Dans le cadre de sa coopération avec le Burkina Faso, la République fédérale d’Allemagne a offert des infrastructures et des équipements au profit des Forces de défense et sécurité, le vendredi 15 septembre 2023 à Ouagadougou. C’est la Direction centrale du génie militaire qui a réceptionné le don, au cours d’une cérémonie officielle.
Ce sont des infrastructures qui visent à renforcer les capacités des Forces de défense et de sécurité (FDS) dans le déminage. Il s’agit de plusieurs bâtiments composés d’un centre de déminage, d’un poste de commandement du centre cynophile, de terrains d’entraînement de chiens qui accompagneront les FDS dans leurs missions, et d’un bâtiment pour leur élevage et leur entretien.
Quant aux équipements, ils sont composés de cinq véhicules pour les équipes de déminage, trois véhicules blindés légers de patrouille pour le transport de deux chiens avec leurs maîtres et un conducteur, dix véhicules non-blindés.
- Les bâtiments ont été inaugurés au cours de la même cérémonie.
Dans un contexte où les incidents sécuritaires sont causés pour la plupart par des Engins explosifs improvisés (EEI), ces infrastructures ont été bien accueillies par l’armée burkinabè. « Nous allons beaucoup évoluer dans ce domaine. Nous allons former nos hommes pour que, sur le terrain, nous constations moins de menaces ou que nous faisons face à cette menace désormais », a indiqué le ministre délégué à la Sécurité, Mahamoudou Sana.
Présent à la cérémonie de remise officielle des infrastructures, le chef d’état-major général des armées, colonel-major Célestin Simporé, a affirmé que ces équipements vont permettre aux forces des douanes de faire un meilleur contrôle, aux sapeurs-pompiers de faire une fouille minutieuse pour sauver des vies, et aux autres forces de sécurité de sécuriser les points sensibles.
- Ce don a une valeur de 2,665 milliards francs CFA.
Le chargé d’affaires de l’ambassade d’Allemagne, Dr Bernd von Münchow-Pohl, a tenu à clarifier la position de son pays face aux critiques sur les réseaux sociaux tendant à accuser les pays européens. « Nous faisons partie de l’Europe parce que nous sommes un partenaire de longue date. Nous ne sommes pas une ex-puissance coloniale. Si on parle de sentiments, ça donne une certaine inquiétude », a-t-il déclaré.
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
