:: Burkina/Recherche et innovation : Neuf projets financés par le FONRID (...)

Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation a initié un atelier de présentation des résultats de neuf projets financés par le Fonds national de la recherche et de l’innovation (FONRID). Le financement de ces projets a été rendu possible grâce au soutien des partenaires à l’instar du Centre de recherche pour le développement international (CRDI). La cérémonie officielle d’ouverture du présent atelier s’est tenue ce mercredi 23 août 2023, à Ouagadougou. Elle s’est déroulée sous la présidence du secrétaire général du ministère en charge de la recherche et de l’innovation, Pr Samuel Paré.

En vue de trouver des solutions aux problèmes de développement du Burkina Faso, l’État s’est engagé à financer les projets innovants qui répondent aux préoccupations majeures des populations. Ce qui a suscité la création du Fonds national de la recherche et de l’innovation (FONRID). Au regard des ressources nationales limitées pour atteindre l’objectif visé, l’intervention de partenaires à l’instar du Centre de recherche pour le développement international (CRDI) a été sollicitée pour faire face aux défis.

C’est ainsi qu’ont été financés avec l’appui du CRDI, neuf projets innovants des domaines notamment de la santé, de l’agriculture et des chaînes de valeurs des produits locaux. Après plusieurs mois de mise en œuvre, les résultats de ces différents projets sont présentés au cours d’un atelier.

Des produits dérivés des feuilles du “babinda’’ et du “kanzaga“

Parmi ces projets de l’initiative des conseils subventionnaires de la science/science granting initiative (SGCI) figurent celui de Dr Julienne Gué, intitulé « Valorisation de la chaîne de valeur “feuilles’’ de Hibiscus cannabinus (kénaf). Ce projet vise non seulement l’accroissement de l’offre du “babinda“ et du “kanzaga“, tous des mets locaux burkinabè, mais aussi la croissance des revenus des producteurs ainsi que des marchands.

« Traditionnellement, ce sont les femmes qui cultivent le kénaf. Et pour l’autonomisation de la femme, c’était normal que nous appuyons cette chaîne de valeur. Surtout que l’Institut de l’environnement et des recherches agricoles (INERA) a mis en place des variétés qui sont plus adaptées à l’écologie des différentes régions », a affirmé Dr Julienne Gué.

« Nous souhaitons l’exporter car ces feuilles font l’objet d’une forte demande de notre diaspora », Dr Julienne Gué, coordinatrice du projet « Valorisation de la chaîne de valeur “feuilles’’ de Hibiscus cannabinus (kénaf)

Vers l’exportation du “babinda’’

C’est donc dans cette perspective qu’a été instaurée une sorte d’approche chaîne de valeur, explique-t-elle, en vue d’appuyer la production des semences certifiées et former les femmes sur les techniques de séchage. Car la moisissure leur fait perdre beaucoup de feuilles. Aussi, ces femmes ont été outillées selon Dr Julienne Gué à la transformation des feuilles à travers les pratiques locales de cuisine et de préparation du “babinda“ et du “kanzaga“. La coordinatrice du projet nourrit une grande ambition, celle d’exporter ces feuilles riches en nutriments afin d’offrir encore plus d’opportunités d’affaires à ces vaillantes femmes qui se battent pour leurs familles. Déjà, cinq formules à partir de ces feuilles ont été expérimentées et introduites dans des boîtes de conserve, confie-t-elle.

Une forte demande de financement de projets enregistrée

Pour le directeur général du FONRID, Babou André Bationo, ce sont depuis la création de la structure nationale de financement de la recherche et de l’innovation, environ 210 projets financés sur plus de 2 000 demandes enregistrées.

« Le FONRID a été créé pour tous les Burkinabè aussi bien le secteur privé, public, tous les particuliers et les associations […] », Babou André Bationo, directeur général du FONRID

Monsieur Bationo souligne que l’objectif à atteindre à moyen ou à long terme pour le FONRID, est celui d’être le premier bailleur de la recherche et de l’innovation au Burkina Faso.

M. Bationo a tenu à rappeler également que le FONRID concerne l’ensemble des thématiques qui sont importantes pour le développement du pays. Il dit espérer que des partenaires nationaux puissent s’investir dans le financement des projets.
Le pays déjà durement éprouvé depuis des décennies par les effets néfastes des changements climatiques, vit depuis quelques années, une crise sécuritaire qui impacte négativement son développement. Tous ces fléaux et bien d’autres, interpellent, selon le secrétaire général du ministère en charge de la recherche et de l’innovation, Pr Samuel Paré, la recherche et la place au cœur des systèmes d’alerte et d’anticipation.

Les participants à l’atelier de présentation des résultats des neuf projets soutenus par le CRDI à travers l’initiative des conseils subventionnaires de la science/science granting initiative (SGCI)

Et cela, dans l’optique d’une meilleure prise de décision par les décideurs et les communautés à la base.
Le FONRID doit donc, en plus de la subvention de l’État, participer activement à la mobilisation de ressources financières aux niveaux national et international pour accroître ses capacités de financement de projets innovants. C’est en cela que le partenariat avec le CRDI qui a permis le financement depuis 2018, de neuf projets de recherche-développement, a été positivement apprécie par le ministère chargé de la recherche et de l’innovation.

Hamed NANEMA
Crédit photos : Bonaventure PARÉ
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