Actualités :: Niger : Tchiani pour un dialogue national inclusif en vue de définir la (...)

Le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) du Niger, le Gal Tchiani, s’est adressé au peuple nigérien hier 19 août 2023, via la télévision nationale nigérienne. Il a instruit son gouvernement à prendre des dispositions urgentes en vue de l’organisation d’un dialogue national inclusif afin de définir, entre autres, la durée de la transition qui ne saurait aller au-delà de trois ans.

Si le CNSP est favorable à une sortie de crise par le dialogue, il se dit également prêt à riposter face à une agression de la CEDEAO. « Si une agression devrait être entreprise contre nous, elle ne sera pas la promenade de santé à laquelle certains croient. En effet, ils trouveront face à eux, 26 millions de Nigériens », a-t-il prévenu.

Le général Tchiani, dans son discours, a déclaré être conscient de la nécessité de structurer les nouveaux élans de patriotisme qui règnent au Niger. Par conséquent, il a engagé toutes les forces vives de la nation à un dialogue inclusif.

L’objectif de ce dialogue, a révélé le président du CNSP, est de consulter toutes les composantes du peuple nigérien sur les voies les meilleures permettant de poser les fondements d’une nouvelle vie constitutionnelle, des piliers profondément encrés dans leurs valeurs traditionnelles et républicaines.

Ce dialogue s’étalera sur 30 jours et permettra de définir les principes fondamentaux devant régir la transition, ses priorités et sa durée qui ne saurait aller au-delà de trois ans, etc.

Le général Tchiani s’est également exprimé sur les sanctions prises par la CEDEAO à l’encontre de son pays. Il les qualifie d’illégales et inhumaines.

Ces sanctions, a-t-il dit, visent à priver le Niger de ressources financières indispensables au fonctionnement des institutions, à entraver la vie quotidienne du peuple, à étouffer l’économie et le petit commerce.

« En outre, ces sanctions vont jusqu’à priver délibérément nos laborieuses populations de tout approvisionnement en produits alimentaires et pharmaceutiques. Finalement, comme s’il y avait un plan visant le démantèlement de notre pays », a-t-il analysé.

Ces sanctions, a-t-il poursuivi, sont illégales. Parce que, contraires aux principes de coopération, de solidarité et de libre circulation dans une communauté telle que la CEDEAO.

Ces sanctions, a-t-il ajouté, ne sont pas pensées dans une optique de recherche de solutions mais pour mettre à genou le peuple nigérien afin de l’humilier.

Pour ce qui concerne le projet d’intervention militaire au Niger, le président du CNSP a laissé entendre que la CEDEAO ne semble pas mesurer l’ampleur du contre coup qu’une agression militaire contre le Niger aurait sur toute la région.

« En tant que soldat, nous connaissons le prix d’une guerre. En tant que nigérien et peuple Ouest-africain, nous trouverons tragique d’aller en guerre contre nos frères d’armes aux côtés desquels nous étions engagés hier pour sécuriser notre région. Nos populations qui sont les mêmes de parts et d’autres de nos frontières trouvent aberrants d’être opposées les unes aux autres », a-t-il soutenu.

A l’en croire, ni le CNSP, ni le peuple nigérien ne veulent d’une guerre et demeurent ouverts au dialogue pour autant qu’il tienne compte des orientations voulues par le peuple nigérien « fier » et « résilient ».

« Mais qu’on nous comprenne bien, si une agression devrait être entreprise contre nous, elle ne sera pas la promenade de santé à laquelle certains croient. En effet, ils trouveront face à eux, 26 millions de nigériens. Ainsi, fort du soutien de notre grand peuple et avec l’aide des pays frères du Burkina Faso, de la Guinée et du Mali, les Forces de défense et de sécurité nigériennes ne se déroberont pas », a-t-il prévenu.

Le général Tchiani a terminé non sans préciser que son ambition n’est pas de confisquer le pouvoir. « À la vérité, la prise de pouvoir pas les FDS, aussitôt soutenu par nos vaillantes populations, s’inscrit dans un contexte de rejet du modèle de sécurité et de la mauvaise gouvernance faits d’injustice, de corruption mis en œuvre par un régime qui prétend être démocratique », a-t-il déclaré et de terminer : « Pour ma part, une fois de plus je tiens à vous réaffirmer, que tout comme les autres membres du CNSP et du gouvernement, je suis au service du Niger et de ses seuls intérêts ».

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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