ActualitésDOSSIERS :: Lutte contre le terrorisme au Burkina : La mobilisation générale et la mise (...)

Le Burkina Faso fait face à des attaques terroristes depuis 2015. La situation a plongé le pays dans une instabilité institutionnelle, une crise humanitaire importante avec près de deux millions de personnes déplacées internes, plus de 10 000 vies, de civils et de militaires, volées par la guerre, perdues pour le pays. Depuis huit ans, que la lutte est engagée, cette fois-ci, les autorités ont décidé de décréter la mobilisation générale et la mise en garde. C’est une première pour cette guerre contre le terrorisme que certains nomment asymétrique. Que nous dit le compte rendu du conseil des ministres sur ces mesures ? D’autres pays y ont-ils fait recours dans un passé récent ?

Le conseil des ministres du 13 avril 2023 l’a annoncé, le décret de mobilisation générale et de mise en garde a été pris. Avec la consultation du conseil constitutionnel par le président de la transition en décembre 2022 et l’avis favorable émis par l’organe constitutionnel, le 15 décembre 2022, paru dans la presse au mois de mars, on s’attendait à cette mesure. Si c’est la première fois qu’on a recours à la mobilisation générale dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, le pays a déjà utilisé la mobilisation générale lors de la première guerre contre le Mali en 1974, où l’armée burkinabè a fait appel aux anciens combattants de la deuxième guerre mondiale et ceux qui ont servi l’armée française dans les guerres coloniales d’Indochine et d’Algérie.

Le compte rendu du conseil des ministres dit que la mobilisation générale vise à « donner à l’Etat tous les moyens nécessaires » pour faire face aux attaques terroristes qui frappent le pays. « Il s’agit surtout à travers ce décret de donner un cadre juridique, légal, à l’ensemble des actions à mettre en œuvre pour faire face à la situation que vit le Burkina Faso » précise le communiqué.

La mobilisation générale comme on le voit est une mesure militaire qui peut consister à rassembler du matériel ou des troupes pour préparer la guerre, former des troupes ou des professionnels. Le contenu du décret présidentiel n’a pas été publié et dans les jours à venir, nous aurons surement des détails sur le contour que prendra cette mobilisation générale. Quelles sont les personnes concernées par la mobilisation générale, des professionnels du métier des armes ou de certains métiers nécessaires à la lutte pour la reconquête du territoire ? Des moyens humains, matériels et financiers feront ils partie de la palette s’ils sont nécessaires à l’armée ? L’avenir nous en dira plus.

Le sursaut national de tous les fils et filles du pays

Lors des guerres mondiales les pays qui ont recouru à la procédure de mobilisation générale ont fait appel à des conscrits, utilisé des femmes dans les usines, dans l’agriculture pour remplacer les hommes partis au front. Est-ce dans ce sens que le ministre d’Etat, ministre de la défense et des anciens combattants dit que « Face à la situation sécuritaire à laquelle fait face le Burkina Faso, le salut de la nation repose sur un sursaut national de l’ensemble des filles et des fils en vue de trouver une solution » La mobilisation générale est un outil d’accroissement des forces participantes à l’effort de guerre, pour renforcer l’armée en différents moyens.

Ce qui est sûr le décret de la mobilisation générale veut dire que la « menace est grave et générale », car c’est dans ces conditions que l’Art 3 de la loi no 26/94 ADP portant organisation de la défense nationale et son modificatif no 007-2005 AN du 7 avril 2005 dispose de la possibilité de la prise de ce décret.

On peut relier les mesures de réorganisation de l’armée prises en fin de mois de mars 2023, par la création d’un groupement commando parachutiste et un autre d’artillerie et l’acquisition des moyens aériens de surveillance et d’attaque à cette mobilisation générale qui est avant tout une question militaire avec la participation de l’ensemble des filles et des fils du pays.

Dans le monde actuellement, nous devrions être trois pays en guerre à avoir recours à la mobilisation générale : le Burkina Faso, l’Ukraine, et la Russie qui, quant à elle a recours à une mobilisation partielle.

Les autorités du Burkina Faso cherchent les solutions à cette guerre qui nous est imposée. C’est à leur actif. La volonté nécessaire d’unir tous les fils et les filles du pays dans une cohésion nationale ne peut que créer les conditions de la réussite de l’opération de reconquête du territoire.

Sana Guy
Lefaso.net

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