Actualités :: Transport terrestre au Burkina : Il faut payer 16 200 francs FCFA pour (...)

Trois principaux sujets ont fait l’objet de la conférence de presse initiée ce mercredi 29 mars 2023 à Ouagadougou, par la Direction générale des transports terrestres et maritimes (DGTTM).

Le premier sujet à l’ordre du jour de la conférence de presse de la DGTTM, est relatif à la délocalisation des guichets de réception des dossiers d’immatriculation et de remise des nouvelles cartes grises à Ouaga 2000. Le deuxième, lui, fait cas des tarifs officiels des prestations de la DGTTM concernant les cartes grises. Et le troisième enfin, aborde la question des véhicules anarchiquement transformés et les véhicules hors normes.

Au regard du contexte sécuritaire difficile que traverse le Burkina Faso, le directeur général des transports terrestres et maritimes, le Colonel Kanou Coulibaly a souligné qu’il était opportun de délocaliser les guichets évoqués ci-dessus pour réduire significativement les attroupements aux alentours de la DGTTM.
« Car cela donnait à la DGTTM un aspect de marché sans règles, avec tout ce que l’on peut imaginer », a-t-il ajouté.

Face aux dénonciations de corruption dans les prestations de service de la DGTTM, tout en évoquant la responsabilité des usagers, le Colonel Kanou Coulibaly a rappelé que les différentes prestations sont régies par un arrêté conjoint du ministère en charge des transports et celui des finances.
« Il est courant d’entendre, à tort ou à raison, que la corruption est à ciel ouvert à la DGTTM. Cette perception des choses est en grande partie liée au comportement même des usagers », a-t-il déploré.

« Des boîtes à idées sont prêtes à recevoir les critiques, les propositions d’amélioration et de dénonciations de cas de mauvais comportements et de corruption des agents », Colonel Kanou Coulibaly, directeur général des transports terrestres et maritimes

Les tarifs officiels des prestations de la DGTTM

Avant de céder la parole au directeur de la circulation routière et de la normalisation, Baowendmanégré Zoungrana, pour fournir des précisions sur les tarifs officiels notamment relatifs aux cartes grises et immatriculations des motos et véhicules.
« Pour les motos, l’usager doit payer d’abord les frais d’établissement de la carte grise qui est de 6 000 francs CFA, le coût de la plaque d’immatriculation est de 10 000 francs CFA en plus d’un timbre de 200 francs. Ce qui fait un total de 16 200 francs CFA », a-t-il expliqué.

Concernant les véhicules, M. Zoungrana fait savoir qu’il y a à ce niveau deux cas. « Pour le propriétaire d’un véhicule dont la charge utile est inférieure à 1 000kg, le coût de la carte grise est de 10 000 francs CFA et celui des deux plaques d’immatriculation est de 22 000 francs CFA, en raison de 11 000 francs par plaque, plus un timbre de 200 francs. Ce qui fait un total de 22 200 francs CFA », a-t-il précisé.
Cependant, le coût de la carte grise des propriétaires de véhicule dont la charge utile dépasse 1 000kg est de 13 000 francs CFA auquel s’ajoutent tous les autres frais cités dans le précédent paragraphe.

« Pour renouveler sa carte crise, qu’il s’agisse d’une moto ou d’un véhicule le coût est de 6 000 francs CFA », directeur de la circulation routière et de la normalisation, Baowendmanégré Zoungrana (au milieu)

Les citoyens invités à collaborer pour éradiquer la corruption

Le directeur général des transports terrestres et maritimes demande aux citoyens de ne pas hésiter un seul instant à s’adresser aux agents de la DGTTM pour tout renseignements nécessaires. À cet effet, le Colonel Kanou Coulibaly rappelle qu’un guichet « Accueil et renseignements » est ouvert pendant les heures de services pour répondre aux préoccupations des usagers.

De plus, le premier responsable de la DGTTM signale qu’il existe également une page Facebook officielle de l’institution et un site web : dgttm.net, à partir desquels les principaux textes et formulaires de demande des titres de transport peuvent être téléchargés.
« Nous sommes en première ligne pour asseoir un service public de qualité et pour lutter contre la corruption. Pour ce faire, nous comptons sur les médias et les usagers dont la participation est incontournable, de sorte à nous permettre d’atteindre les résultats escomptés », ambitionne le Colonel Kanou Coulibaly.

Une prolifération des véhicules hors normes

Concernant les véhicules anarchiquement transformés et les véhicules hors normes, la Direction générale des transports terrestre et maritimes dit malheureusement constater une prolifération de ce type d’engins au Burkina Faso. En clair, il s’agit selon elle, de camions transformés anarchiquement de deux à huit essieux, voire plus.

« À l’évidence, les propriétaires des véhicules transformés ne suivent plus le processus sachant que leurs biens sont hors normes », s’indigne le Colonel Kanou Coulibaly

En outre, la DGTTM mentionne que les normes de gabarit des véhicules sont précisées par le règlement n°14/2005/CM/UEMOA du 16 décembre 2005. La procédure de réception des véhicules qui ont subi des transformations notables sont fixées par la règlementation nationale, notamment les dispositions de l’annexe XII de l’arrêté général du 24 juillet 1956 et du décret n°73-0308 du 31 décembre 1973 portant règlementation de l’usage des voies routières ouvertes à la circulation publique.

Ainsi, tout véhicule monté, transformé, construit localement ou importé doit avant sa mise en circulation, faire l’objet d’une réception administrative et technique par les services compétents de la DGTTM et du Centre de contrôle des véhicules automobiles (CCVA). Ce, bien avant qu’il ne soit autorisé à circuler sur la voie publique ou d’être exploité pour les véhicules de transport public.

Hamed NANEMA
Lefaso.net

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