Actualités :: Journée "Femmes et recherche pour le développement" : Les doctorantes et (...)

La célébration de la journée internationale de la femme se tient autrement au sein de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) qui, chaque année, célèbre le 8 mars en discutant des questions entrant dans le cadre du développement durable. Dans la matinée du mardi 28 mars 2023, les doctorantes et post-doctorantes se sont donné rendez-vous à la 8e édition de la journée "Femmes et recherche pour le développement", pour discuter science et faire un partage d’expériences sur le parcours des unes et des autres.

"Malgré le rôle primordial de la femme dans le développement des pays, elles sont encore largement sous représentées dans le monde de la recherche" regrette Fabrice Courtin, représentant de l’IRD au Burkina. Voilà donc tout l’intérêt de cette journée dédiée à la femme scientifique, qui, malgré les contraintes sociales, fait des pieds et des mains pour apporter sa pierre dans la construction d’un développement durable. Cette journée rendra compte du dynamisme des femmes qui entreprennent des recherches dans les domaines de la science que sont la santé, la sécurité alimentaire, les ressources naturelles et les sociétés.

"Ces recherches sont menées en étroite collaboration avec nos partenaires burkinabè (principalement le CNRST et les universités), mais aussi français (CIRAD, ANRS) et internationaux", Fabrice Courtin

L’un des thèmes présentés à l’occasion de cette journée a porté sur "Pertinence pharmacologique de quelques plantes dopantes utilisées dans l’Ouest du Burkina." "Ce sont des plantes que les sportifs de l’Ouest utilisent pour pallier leurs problèmes de stress, de fatigue ou pour accroître significativement leurs performances. Pour cette étude, nous nous sommes tournées vers les tradi-praticiens pour savoir les plantes utilisées par les sportifs à cet effet. Nous les avons recensées et fait des tests pour voir si elles n’ont pas d’effet négatif sur le corps humain, principalement le système nerveux" a expliqué Clarisse Ouédraogo.

"J’ai choisi ce thème avec mon directeur de thèse vu que dans les bases de données, ce n’est toujours pas édité", Clarisse Ouédraogo

Une autre communication de ce jour a porté sur le paludisme qui frappe de plein fouet les populations au Burkina Faso comme partout ailleurs dans le monde. "Beaucoup d’enfants souffrent du paludisme et en meurent. Chaque deux minutes, un enfant meurt de cette maladie qui demeure malgré les efforts consentis pour l’éradiquer, un problème majeur de santé publique. Le Burkina Faso est classé parmi les 10 pays les plus touchés par cette maladie. Cela m’a emmenée à chercher des molécules issues des plantes qui peuvent lutter contre cette maladie. Je travaille principalement sur cinq plantes appartenant à la famille des rubiaceae. Ce sont des plantes réputées avoir des activités anti-plasmodiales" a laissé entendre la doctorante Assétou Sawadogo.

"Nous comptons sur la compassion et la compréhension de nos maris pour la réussite de nos recherches", Assétou Sawadogo

La motivation de ces femmes est de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations par le fruit des recherches qu’elles mènent. Cependant, le travail de recherche est loin d’être un long fleuve tranquille. Si pour certaines, la contrainte majeure tient au financement de la recherche qui souvent arrive tardivement, pour d’autres, le plus dur c’est de concilier vie sociale et recherche.

"En tant que femme, ce n’est pas facile au niveau des sciences de s’intégrer. Aussi, il faut savoir concilier la vie sociale et la recherche parce que ce n’est souvent pas évident. Si vous avez des enfants il faut savoir vous en occuper, les éduquer et dans le même temps, faire la recherche. Si vous avez aussi un mari trop exigeant aussi, ce n’est pas simple" a regretté Assétou Sawadogo.

Cette journée sera aussi un moment de partage d’expériences. Pour finir, un prix sera décerné au meilleur poster de cette journée.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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