Un accident mettant en cause un camion-citerne s’est produit sur la route de Kilwin en allant vers Bassinko à la sortie de Ouagadougou. Des témoignages, il ressort que le conducteur a perdu le contrôle de son engin avant de se retrouver hors du bitume, ravageant tout sur son passage. Le drame s’est produit dans la matinée du mardi 14 mars 2023, aux alentours de 10h30.
La scène est horrifiante ! En venant de Tampouy, on peut tout de suite constater un attroupement, du même genre de ceux qui indiquent la survenue d’un accident de circulation.
En se rapprochant, la circulation devient de plus en plus dense. Les Volontaires adjoints de sécurité (VADS), aidés par la police, tentent de disperser la foule regroupée pour permettre aux usagers de poursuivre leur chemin mais sans grand succès. Sur le côté droit, on peut voir un camion-citerne complètement dans le décor, qui finit sa course enfoncé dans un hangar de mécanique dressé avec des bois, lequel hangar a cédé probablement suite à la percussion de l’engin.
Juste à côté, on peut voir aussi un kiosque complètement ravagé. Les chaises, les tables, les tôles, les bidons, le hangar, ont tous volé en éclats et le corps sans vie d’une femme recouvert de pagnes, étalé à même le sol. Selon Sam Kalmogo, propriétaire du kiosque, le conducteur du camion aurait perdu le contrôle .
"J’ai fini de laver la viande que je voulais faire cuire et je l’ai déposée sur la table. Dès que je me suis retourné j’ai vu le camion qui fonçait tout droit vers nous. Il y avait une femme qui vendait de l’eau qui roulait son pousse-pousse à côté de moi et j’ai crié, court ! Court !. Le temps pour elle d’entendre ce que je disais et de courir le camion l’avait déjà percutée. Elle avait un enfant mais son enfant lui est sain et sauf", explique t-il.
Ce type d’incident sur cette voie n’est pas nouveau, selon les riverains. Et l’une des principales causes est l’étroitesse de la route. "Il y a tellement d’accidents qui se produisent ici. Le problème est que la voie est trop petite. Il y a des embouteillages chaque matin et si vous venez vers 7h voire 7h30, vous verrez de quoi je parle" s’exclame un riverain.
Lorsque nous quittions les lieux vers 14h30, les riverains aidés par les policiers sortaient des motos et des vélos des décombres. De quelques uns de ces engins là, il ne reste que la carcasse. Les capots et les phares sont brisés et les gentes sont complètement déformées.
Le conducteur du camion lui, a pris la poudre d’escampette juste après l’incident.
Erwan Compaoré
Patricia Coulibaly
Lefaso.net
