A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, l’Amicale des femmes de l’Assemblée législative de transition (ALT) a organisé un panel sur la responsabilité des femmes dans la consolidation de la paix, ce mercredi 8 mars 2023 à Ouagadougou.
C’est un jour férié que les femmes parlementaires ont décidé de mettre à profit pour réfléchir sur le thème « Défis sécuritaires et humanitaires : quelles stratégies pour une meilleure protection et contribution des femmes ». Quelle contribution de la femme dans la consolidation de la paix ? Quelles stratégies pour un meilleur renforcement du leadership de la femme ? Quelles stratégies pour une meilleure protection des droits de la femme ? Avec ces différentes interrogations en toile de fond, le panel s’est tenu autour de deux communications.
Dr Julienne Gué a donné une communication sur « Le rôle et la responsabilité de la femme/ fille dans la consolidation de la paix ». Selon la sociologue, depuis la nuit des temps, la femme a toujours joué un rôle dans ce qui concerne la paix. « En tant que procréatrice, la société lui a confié le devoir de transmettre les valeurs à travers l’éducation des enfants. Dans le contexte actuel, a indiqué Julienne Gué, il faut qu’on permette à la femme de parler à d’autres femmes et à des hommes parce que dans le rôle pacifique, elle peut efficacement arriver à faire accepter le désarmement à certains de nos frères enrôlés dans les groupes armés ».
- L’Amicale des femmes parlementaires remettant symboliquement le présent aux femmes nécessiteuses de Paspanga
Quant au Dr Oumarou Paul Koalaga, il est intervenu sur « le genre et défis humanitaire ». A l’en croire, il y a des défis auxquels sont confrontées les femmes dans l’assistance humanitaire. Ainsi, il a recommandé à l’État de respecter les conventions qu’il a signé et ratifié, notamment celle de Kampala. « Les donateurs sont également interpellés pour que l’assistance qui est destinée aux PDI, notamment les femmes, soit des aides qui sont spécifiques. Sinon, on va apporter beaucoup d’aides mais la réponse ne sera pas efficace », a-t-il insisté.
- L’expert en questions internationales, Dr Paul Oumarou Koalaga et la sociologue Dr Julienne Gué, ont été les deux principaux communicateurs de ce panel
Aller au-delà du thème mondial
Cette matinée de réflexion a mobilisé les femmes de l’administration parlementaire et les élues et a été présidée par le président de l’Assemblée législative de transition, Dr Ousmane Bougouma. « Cette manifestation revêt une signification particulière, car plus qu’une simple commémoration, cette journée constitue pour moi, le bureau, les députés et l’ensemble de vos collaborateurs, un moment privilégié, une occasion exceptionnelle pour vous magnifier », a-t-il déclaré aux femmes parlementaires.
Selon le président de l’ALT, c’est la toute première fois que les activités se tiennent le jour même du 8 mars au sein de l’institution parlementaire. « Le contexte qui est le nôtre nous emmène à aller au-delà du thème qui est, je cite : Pour un monde digital inclusif : innovation et technologie pour l’égalité des sexes », a-t-il exhorté.
- Le président de l’ALT, Dr Ousmane, Bougouma, a promis d’accompagner l’amicale des femmes parlementaires dans leurs initiatives
Solidarité avec les femmes vulnérables
Après le panel, l’amicale des femmes de l’ALT a fait un don de vivres aux femmes nécessiteuses au quartier Paspanga. « Ce sont des personnes vulnérables, ce sont des femmes en difficulté, ce sont des femmes exclues, qui n’ont pas demandé à vivre cette situation. Nous avons le devoir de les accompagner, de leur témoigner notre compassion pour qu’elles sachent qu’elles ne sont pas seules et que nous sommes de cœur avec elles », a justifié Florentine Pafadnam, présidente des femmes de l’ALT.
« Sincèrement, nous sommes très contentes. Nous sommes dépassées. Vous avez pensé aux femmes qui sont ici et qui ont été abandonnées et vous êtes venu avec des dons. Nous ne pouvons pas cessez de vous dire merci pour cela », a confié Marie Michelle Ouédraogo aux donatrices.
Le don est composé de sacs de riz et de maïs, de cartons de savons, et de bidons d’huile. Selon l’Amicale des femmes parlementaires, la valeur est estimée à 1 500 000 FCFA.
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
