La première édition de la Semaine nationale de l’économie verte et des systèmes MRV (Mesurage rapportage et vérification des émissions de gaz à effet de serre), s’est ouverte ce 29 novembre 2022. Elle va se poursuivre jusqu’au 1er décembre, sous le thème "Économie verte au Burkina Faso, acquis et perspectives ". Les participants vont, au cours des trois jours que va durer l’activité, partager leurs expériences sur des pratiques d’excellence et des innovations vertes économiquement rentables et écologiquement acceptables. A cet effet, des panels sont prévus sur des thématiques telles la transparence climatique, les énergies renouvelables, la création d’emplois verts, la gestion des déchets et les opportunités de financement de la transition verte au Burkina Faso.
La Semaine nationale de l’économie verte (SNEV), s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de l’économie verte, adoptée en 2019. L’économie verte est l’activité économique, qui contribue à l’amélioration du bien-être humain, du développement économique plus responsable et de l’équité sociale tout en réduisant de manière significative l’impact négatif sur l’environnement, les écosystèmes et la pénurie de ressources. La transition vers l’économie verte, respectueuse des équilibres environnementaux, et pourvoyeuse de richesse et d’emplois dans notre pays, s’inscrit donc en droite ligne de la stratégie gouvernementale en matière de développement durable, a fait savoir le ministre de l’environnement, de l’eau et de l’assainissement, Augustin Kaboré, président de la première SNEV.
- Augustin Kaboré, ministre de l’environnement, de l’eau et de l’assainissement et président de la SNEV
La SNEV se présente comme un forum de discussions, d’échanges et de partage d’expériences et des bonnes pratiques, dans plusieurs secteurs notamment celui des transports, de l’énergie, de la foresterie, etc. « Il s’agit pour l’ensemble des acteurs, de présenter leur savoir-faire sur des techniques ou des produits verts, des technologies vertes, des sources de financements vertes et d’actions contribuant à minimiser les émissions des gaz à effet de serre », a précisé le ministre de l’environnement Augustin Kaboré.
- Laura Jalasjoki, représentante résidente de l’Institut mondial pour la croissance verte (GGGI)
Dans sa démarche de promotion d’une croissance verte inclusive et durable, le Burkina Faso bénéficie de l’accompagnement de l’Institut mondial pour la croissance verte (GGGI). En effet depuis 2018, le GGGI accompagne le gouvernement burkinabè, dans ses efforts pour trouver des solutions innovantes et durables. A en croire la représentante résidente de la GGGI, Laura Jalasjoki, la transition vers une économie verte, offre des opportunités plus grandes de prospérité et de bien-être des populations. Elle relève que les emplois et modèles d’affaires respectueux de l’environnement et à fort potentiel, ne sont pas suffisamment exploités au Burkina Faso. C’est pourquoi elle insiste sur la nécessité d’accentuer les actions dans le domaine de la production agricole et forestière durable, la production de l’énergie renouvelable, la construction durable, la gestion et la valorisation des déchets, etc.
- Le ministre de l’environnement a visité les différents stands d’exposition
La première édition de la SNEV, verra également la clôture du partenariat d’action en faveur de l’économie verte (PAGE), mis en œuvre depuis 2014 par cinq agences du système des nations unies. En effet, le PAGE arrive d’ailleurs à échéance le 1er décembre 2022, et la SNEV va constituer une occasion de faire le bilan de la coopération entre les partenaires et le Burkina Faso, en vue de dégager l’approche qui convient pour une transition verte durable.
Il faut noter, qu’outre les panels interactifs, une foire d’exposition des différents acteurs étatiques et du secteur privé intervenant dans le domaine de l’économie verte, se tient sur le site du SIAO où se déroule la SNEV.
Armelle Ouédraogo/Yaméogo
Lefaso.net
