Attendu depuis fort longtemps après leur participation sur la compilation Chroniques Noires produite par le 8e Sens, ce n’est que le 30 novembre dernier que Cyclone 52, le groupe au style rapologique propre à lui même procéda à la dédicace de son premier album « Melting Pop » dans un de maquis de la capitale.
Créé en 1997 au bord de la lagune Ebrié, le collectif composé de quatre jeunes personnes à savoir Prin’s Mic Adonni (Rodrigue BONKOUNGOU), Hill Elmek (Elimelec OUEDRAOGO), Alice BONKOUNGOU et Massif (Jacques BONKOUNGOU) tous en année de maîtrise à l’Université de Ouagadougou, s’installa au pays des Hommes intègres en 2000.
Il se fera connaître du grand public à travers le titre « les canons de la saya » figurant sur la compilation Chronique Noires, ce qui fut une révélation pour ce groupe.
Dès lors, s’enchaîneront featurings et compilations notamment avec Smockey sur son album « Epitaphe » où on retrouvera le syclone 52 sur le titre « le progrès » et, participation sur « la part des ténèbres », compilation initiée par le studio Abazon en 2002 où le groupe enregistrera le premier tube Dance hall de l’histoire de la musique burkinabè (Dance baby)...
Malheureusement, après ces brillantes participations sur ces différentes compilations, le groupe « sombra » pour diverses raisons parmi lesquelles les études. Ce stand by ne sera que de courte durée, puisque le reaggea maker Wedson Madess fera appel à Prin’s Mic sur l’un des titres figurant sur son album « Djanfa », ce qui permettra au nom du groupe de revenir fréquemment sur les lèvres des uns et des autres...
« Melting Pop » est un album de dix (10) titres, une fusion de plusieurs tendances musicales dont le rap, la Dance Hall, le reaggea et l’ambiance facile dans un style baptisé le « Show Pop ». Les thèmes abordés sont la guerre, la femme, l’amour sans oublier les louanges adressées à l’Eternel dans le titre « Je veux me réjouir ».
L’objectif visé par ce jeune groupe à travers cet album enregistré dans trois différents studios que sont AVIP, la ruche, et Artissimo, sous la directive de trois arrangeurs, s’est de s’imposer sur la scène musicale locale et pourquoi pas africaine !
Par D. Vy
L’Opinion
