- Dingo Sofa
La discographie burkinabè s’enrichira dans les prochains jours d’un nouvel album, « M. le président ». Dingo Sofa, l’artiste qui signe son premier opus de 10 titres, entend être « un messager du peuple ». Sortie prévue courant novembre 2005.
Des arts plastiques à la musique, Dingo Sofa n’a fait qu’un pas. Dans un style ragga, Daouda Koné, de son nom à l’Etat civil, dit véhiculer « un message pacifique de solidarité et de fraternité ». Par son premier opus, Dingo Sofa veut susciter la prise de conscience chez les peuples face aux guerres, aux conflits et aux dérives de certains chefs d’Etat africains qui utilisent le pouvoir pour brimer les pauvres.
Le titre de l’album est « M. le président ». Dix titres composent cet opus qui se veut une dénonciation des guerres, des conflits qui font des orphelins et des pauvres. Dingo Sofa se réclame être un artiste engagé pour la paix, la solidarité et la fraternité vraie entre les peuples. « J’aime l’Afrique », « Commando », « Mono-volontaire, » « Mon pays est attaqué », « Afrique Den » sont des titres qui appelle à l’unité des Africains et à la paix entre les peuples.
Ainsi, Dingo Sofa dans un rythme dansant et accrocheur, invite les peuples à ne pas prêter le flanc aux dérives des politiciens et des chefs d’Etat qui « prennent leur pouvoir pour un salon ». L’artiste dans des titres comme « Commando » dénonce, selon lui, la xénophobie. Artiste, décorateur et formateur des enfants de la rue en arts plastiques, l’homme dit tirer son inspiration du vécu quotidien. Il se met dans la peau du bas-peuple, du faible pour être la voix des sans-voix. Dingo Sofa ne chante pas que les dérives dictatoriales. Il chante l’amour dans « Kanu ».
Mais l’amour vrai, pas le matérialisme. C’est pourquoi, il invite nos sœurs à penser à nos mères qui luttent pour faire vivre la famille. Managé par le gérant de la Ligaz Plus, M. Lebry, Dingo Sofa espère frapper un grand coup avec cet album de 10 titres. Son premier clip est en tournée et sera incessamment mis en boîte. Avec « Fantanya » chanté en langue bambara, Daouda Koné attire l’attention des femmes africaines sur l’immigration.
Pour lui, « il faut construire l’Afrique d’abord avant d’aller chercher ailleurs des richesses qu’on trouve en Afrique ». L’homme s’identifie à des grands noms de la musique reggae tels Bob Marley, Peter Tosh qui sont ses modèles. Le tableau des titres chantés en plus du bambara, en anglais et en français se complète et se laisse apprécier. Entre autres, « ADO », Miniyamba ».
Daouda Emile OUEDRAOGO (ouedro1@yahoo.fr)
Sidwaya
