Les 111 coureurs de 19 équipes ont pris le départ de la 19e édition du Tour cycliste international du Faso le 26 octobre dernier. Parti plus tard que prévu de Kokologo, le peloton a bravé le dur soleil pour boucler les 136 km et rallier Boromo. Ainsi, Boromo a désigné son vainqueur, en la personne de Jérémie Ouédraogo, mais le maillot jaune est sur les épaules du Belge Stéphane Roosen.
Première étape, première victoire burkinabè. Il y a longtemps que les Etalons cyclistes ont arraché une victoire dès la première étape. Le 26 octobre dernier, la course a été animée, surtout dans les 30 premiers kilomètres. Beaucoup d’attaques et de tentatives d’échappées. Africains et Européens se défient dans la sportivité. Le soleil s’en mêle, accentuant le labeur des braves cyclistes. Abdul Wahab Sawadogo, le détenteur du maillot jaune, enlève le premier point chaud de Sabou. Les deux autres seront l’affaire du Belge Stéphane Roosen. La course continue de s’animer sans chutes ni pannes mécaniques graves. Il se passe de petites choses dans le peloton, mais rien de méchant.
ça roule vite et ça bataille continuellement. Le peloton arrive très vite à Boromo. L’arrivée se dispute au sprint. Le plus fort du jour n’est autre que le champion national 2005, le meilleur cycliste de l’année élu par les journalistes sportifs : Jérémie Ouédraogo. Il enlève cette 1re étape avec une moyenne extraordinaire de 40,919 km/h. L’année dernière sur cette même étape, le Français Pierre Chevalier l’avait remporté avec une moyenne de 40,708 km/h. A cette même édition de 2004, et sur la même étape, Jérémie Ouédraogo s’était classé deuxième à 1mn35s du premier.
C’est donc un coureur talentueux et sérieux qui offre cette belle victoire finale au Burkina grâce au travail de toute une équipe. Cette première place ne lui donne pourtant pas droit au maillot de leader, le jaune. Il est revenu au Belge Stéphane Roosen, arrivé deuxième. La raison en est simple : le classement général (maillot jaune) s’établit au temps.
Le maillot jaune est donc revenu au coureur qui a empoché au cours de l’étape des bonifications en temps puisqu’il y avait 3 sprints intermédiaires qui attribuèrent à la fois des points pour le classement desdits sprints, mais également des bonifications en temps de l’ordre de 3, 2 et 1 seconde, et également 10,6 et 4 secondes à l’arrivée . C’est donc le coureur belge qui a eu plus de bonifications et devance Jérémie de 2 secondes au classement général.
Mais le Burkina arbore le 2e maillot important, le maillot vert, tout comme le maillot du 1er africain de l’ONATEL et le maillot de l’intégration de l’UEMOA. Le coureur le plus combatif à enfiler le maillot SOFITEX est le Burkinabè Saïdou Tall. Parmi les 5 premiers, on retrouve deux Burkinabè, un Belge, un Camerounais et un Français.
La joie était totale à Boromo et, du coup, les Etalons renforcent leur conviction que quelque chose peut être encore fait cette année.
Ce matin, le peloton ralliera Gaoua, soit une distance de 159 km à parcourir.
Seule remarque : le coureur François Laurens Sébastin, venu pour la première fois en Afrique et sur ce Tour, n’a pu supporter la forte chaleur. Il a été victime de malaise, mais a tenu à toucher les 136 km, même s’il a été mis sous perfusion à l’arrivée.
Alexandre LE GRAND ROUAMBA Sur la route du Tour
Le Pays
