Le lancement de la campagne présidentielle n’a pas noyé l’autre événement qui est le Tour du Faso 2005. Pendant que les politiciens seront sur le terrain pour la conquête des voix, les forçats de la route, eux, se battront avec acharnement pour le maillot du leader, le jaune. Ce mercredi 27 octobre, la succession du vainqueur de l’édition 2004, Abdoul Wahab Sawadogo, est ouverte.
Des sept équipes européennes et du reste du monde, on note la présence de clubs venant de pays tels que la France (Val d’Essonne, Alsace, Bretagne, Cantal), de Suisse, de Belgique et du Japon. Concernant les équipes africaines, outre le Burkina Faso avec trois clubs (Sofitex, Groupe Fadoul et Café Samba), le Bénin, le Mali, le Togo, la Côte d’Ivoire, le Niger et le Sénégal sont déjà dans nos murs. Le Cameroun et l’Angola étaient toujours attendus.
Tout est donc prêt pour que la compétition soit lancée. Ce matin, à partir de 7 heures, la caravane partira pour Kokologo en convoi où le rassemblement est prévu à la place du Marché. La première étape, c’est Kokologo-Boromo longue de 136 km. Le vainqueur de cette étape endossera le maillot jaune. L’année dernière, c’est le Français Pierre Chevalier de l’équipe mixte Japon-France qui était le premier à l’endosser. En outre, il était aussi vert.
Chevalier avait remporté cette étape en solitaire après avoir placé une attaque tranchante, à huit kilomètres de la ligne. Le deuxième au classement, c’était Saïdou Rouamba (AS Fadoul). C’est à Sikasso, au Mali, que Chevalier avait perdu le maillot jaune au profit d’Abdoul Wahab Sawadogo. Ce dernier, qui l’avait laissé à son tour filer à Orodora, l’avait récupéré à Bobo pour le conserver jusqu’à la fin du Tour. Jean Claude Hérault, l’un des directeurs généraux du Tour du Faso, disait du vainqueur de l’édition 2004 et détenteur du ruban bleu de la meilleure moyenne jamais réalisée sur cette épreuve, qu’il a conforté les organisateurs sur la nécessité d’opérer une montée en puissance afin de montrer les progrès constants réalisés par les coureurs africains.
Depuis 1997, les Burkinabè n’avaient plus gagné le Tour. C’est Wahab qui a mis fin à la série noire en 2004. Pour cette 19e édition, les nôtres pourront-ils encore dominer la compétition ? Comme l’an passé, les enjeux de la course sont : le maillot jaune, le Vert, le Rose, le Blanc, le Vert-Clair, le Bleu, le Rouge, et la casquette jaune. Le plus convoité de tous ces maillots, c’est naturellement le premier maillot cité, qui a été créé en 1919 pour distinguer le premier de l’épreuve. Depuis lors, il est devenu synonyme d’excellence. Signalons que le Tour comprend 11 étapes et un jour de repos. La distance totale est de 1384 km avec 28, 2 km de piste.
Justin Daboné
L’Observateur
