Le peuple burkinabè est allé voter pour un nouveau président et ses représentants à l’Assemblée nationale ce 22 novembre. Les détenus non déchus de leurs droits civiques ont pu se prêter à cet exercice. C’est le cas à Gaoua, où 22 détenus ont pu voter au bureau numéro 1 de l’école centre A.
La satisfaction se lit sur le visage de l’un deux qui vient d’accomplir son devoir civique. « Les démarches qui nous ont permis de voter aujourd’hui sont très nobles, et cela me réjouit. Au nom des détenus, je souhaiterais que le candidat qui sera élu, qu’il ait beaucoup de grâce pour nous les détenus ».
La participation des détenus à ces élections est le fruit d’une longue concertation entre les autorités pénitencières .Pour le directeur de la maison d’arrêt et de correction de Gaoua, l’inspecteur Ardiouma Millogo, « le milieu carcéral est un milieu où on prive le détenu d’un mouvement d’aller et de revenir, mais tous les autres droits lui sont reconnus dont le droit de vote. Il peut arriver que le juge au moment du jugement décide autrement. Nos pensionnaires ne sont pas dans ce cas, ils ont bénéficié de leur carte d’électeur et par conséquent, il est de notre devoir de les accompagner pour qu’ils exercent leur droit de vote ».
- Directeur de la maison d’arrêt et de correction de Gaoua, Ardiouma Millogo
Pour ces élections couplées, la commune de Gaoua totalise 106 bureaux de vote pour plus de 25 000 électeurs.
Boubacar TARNAGUIDA
