ActualitésDOSSIERS :: 50 ans du FESPACO : « Les cinémas africains doivent nous parler comme les (…)

Dans le cadre du cinquantenaire du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), la femme politique par ailleurs, ancienne ministre française de la Justice et garde des sceaux, Christiane Taubira, a pris part au colloque international dudit festival. Présente au moment des restitutions des travaux qui ont porté sur le thème : « Confronter notre mémoire et forger l’avenir d’un cinéma panafricain dans son essence, son économie et sa diversité », elle s’est prononcée sur les cinémas africains.

« Il m’est un plaisir immense d’être parmi vous pour plusieurs jours, d’assister et partager vos réflexions sur ce cinquantenaire d’un festival qui s’est imposé à travers le temps. Et parce qu’il s’est imposé à travers le temps, ses ambitions doivent être plus claires, il doit rendre des comptes, expliciter son parcours, rendre intelligibles les défis qu’il s’est fixés et tracer la voie pour son centenaire. (…) A ces créations artistiques, le contenu est essentiel. Pour que le cinéma soit aperçu comme un cinéma africain, il faut qu’il ait à dire des choses de l’Afrique, des Afriques, dans le temps et dans l’espace.

Un continent immense, complexe, inégal et inégalitaire. Le 7e art ne peut échapper à ce qu’on attend de tous les autres arts, parce qu’ils sont tous engagés, y compris à l’insu de ceux ou celles qui les produisent. Tout art exprime un regard sur la société, sur la vie, sur le monde.

Dans les cinémas africains, on peut retrouver des films qui concilient des messages et de l’esthétique. Les cinémas africains doivent nous parler comme les autres cinémas du monde. Et il faut beaucoup de talent pour raconter tout cela, pour que cela nous parle, nous grandisse, nous redonne une conscience claire, présente et pressante de notre appartenance actuelle à l’humanité.

Le cinéma doit aussi nous parler de grandes problématiques de l’humanité parce qu’elle est née ici en Afrique, et elle s’est promenée sur le reste de la planète. Oui, à ce titre, en qualité d’ancêtre, elle porte le patrimoine et le fardeau de l’ensemble de la planète. Il n’y a pas un sujet qui ne concerne pas l’Afrique et qui ne peut pas être traité par elle ».

Propos recueillis par Cryspin Masneang Laoundiki
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