Actualités :: LA « ROBEUSE »1 AFFIRME SES CONVICTIONS

Hanny Tchelley, cette femme de culture ivoirienne, n’est plus à
présenter. Révélée comme actrice par le film « Bal poussière » du regretté Henri Duparc, cette femme au caractère bien trempé a depuis, revêtu d’autres casquettes. En plus d’être la Directrice du Festival International du court métrage d’Abidjan, elle revendique son engagement militant pour la défense de son pays la Côte d’Ivoire au plus fort de la crise ivoirienne. Elle était à Ouaga la semaine dernière pour la présentation de sa dernière réalisation « Un homme, une vision ».Entre deux rendez-vous, elle a bien voulu répondre à quelques questions de San Finna

Pour ceux de nos lecteurs qui l’ignorent, qui est Hanny Tchelley ?

HT : Je suis Hanny Tchelley épouse Etibou, réalisatrice et artiste polyvalente (comédienne, danseuse et chorégraphe), diplômée de la Margareth Morris Movement Dance School en Angleterre et de l’Institut national des Arts d’Abidjan. Par ailleurs je suis citoyenne au service de la défense des institutions de mon pays.

Qu’est ce qui explique votre présence à Ouagadougou ?

HT : Je suis à Ouaga pour la présentation de ma nouvelle réalisation « Un homme, une vision », un long métrage documentaire.

Doit-on comprendre que vous quittez l’avant de la caméra pour rester derrière ?

C’est vrai aujourd’hui je réalise, mais je n’ai pas cessé d’être comédienne, la comédie et la réalisation étant difficilement dissociables. Ça n’a pas commencé par moi. Quand vous voyez Mel Gibson, il est toujours comédien alors qu’il a réalisé la Passion du Christ. Au contraire, je lance un appel aux réalisateurs burkinabé pour dire que je suis disposée à jouer dans une réalisation burkinabé.

Dites-nous un mot du Festival que vous dirigez ?

HT : Le FICA (le Festival international du court métrage d’Abidjan) qui est un festival, soit dit en passant, créé avec la caution du FESPACO, se tient tous les 2 ans et à partir de 2011 il sera annuel. Le festival se porte bien et on note que ça occupe un espace qui ne l’était pas encore. Beaucoup de réalisateurs burkinabé participent à cette célébration du court métrage avec en prime des distinctions au regard de la qualité des productions.

Parlez-nous du long métrage « Un homme, une vision »

HT : « Un homme, une vision » est le récit d’un homme qui s’est battu pendant 30 ans pour la libération de son pays. Ce « fou » comme on aime à le nommer est celui qui s’est farouchement opposé au Président Houphouët Boigny dans le cadre du parti unique au prix d’emprisonnements et d’exil. Arrivé au pouvoir après ces longues années de lutte en 2002 et en seulement deux ans d’exercice effectif du pouvoir, une guerre, dont de nombreux acteurs choisissent de demeurer cachés, se déclare contre lui. Cette situation amène à réfléchir et vouloir comprendre qui il est. Quels sont les clefs de ce charisme qui lui ont permis d’être porté par ces millions de résistants pour refuser la capitulation. C’est cette question qui traverse ce long métrage documentaire d’une heure 40 minutes tourné en Côte d’Ivoire, au Burkina, en France, en Suisse et en Afrique du sud. Partout où ce film a été présenté, on a noté que s’il n’avait pas été réalisé, il aurait dû l’être. L’objectif recherché, qui est le débat, est atteint.

La danse, la comédie, le cinéma et entre temps la politique, comment expliquez-vous votre engagement ?

HT : Mon engagement politique s’explique par le fait que je suis très sensible à l’injustice et à la soumission. Je ne peux pas concevoir que quelqu’un quitte chez lui pour asservir un pays sous le prétexte que celui-ci est petit ou noir. A mon avis nous sommes tous égaux, personne ne doit s’imaginer être en mesure d’imposer son point de vue à l’autre. J’ai particulièrement horreur de la façon dont l’Occident a tendance à vouloir humilier et dévaloriser les peuples noirs. C’est pour ces raisons que je me suis engagée à résister auprès du Président Gbagbo à l’oppression et à l’agression extérieures. Et finalement, je n’appelle même pas ça engagement politique, c’est un engagement citoyen !

Quels commentaires vous faites du processus de pacification en Côte d’Ivoire ?

HT : Je constate, encore une fois que comme hier, le Burkina Faso a servi de base pour la lutte de Laurent Gbagbo (NDLR : son exil) aujourd’hui le Burkina sert de base pour la construction de la paix en Côte d’ivoire. A ce propos, je rends hommage au Président Compaoré et au peuple du Burkina Faso. Je peux déclarer que ce pays est définitivement un pays révolutionnaire. C’est avec fierté que je peux dire que je suis Burkinabé.

1- allusion faite au surnom qu’elle s’était attribuée dans le film « Bal poussière »

Arsène d’Hector

San Finna

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