Les frontières du Burkina Faso seraient-elles devenues poreuses au point que des éléments terroristes aient pu faire des incursions pour menacer les paisibles populations ? A en croire l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Ouagadougou, il y aurait des « informations sur d’éventuelles menaces terroristes » dans le Nord du Pays des Hommes intègres.
Cela a été tellement pris au sérieux par la chancellerie qu’elle n’est pas allée par quatre chemins pour évacuer tous les ressortissants américains qui étaient en mission de coopération dans la zone Nord du Burkina qui fait frontière avec le Mali. Les terroristes seraient-ils effectivement déjà en territoire burkinabè ? Mystère et boule de gomme.
Ce qui est sûr c’est que les Américains n’ont pas badiné sur les informations qu’ils ont reçues. C’est sous bonne escorte qu’ils ont évacué leurs ressortissants, le 3 juillet dernier, de la zone suspecte pour éviter toute surprise désagréable. Le moins que l’on puisse dire c’est que les menaces ne sont prises à la légère. Même si les populations de la région regrettent déjà la présence des Américains qui travaillent pour la plupart à leurs côtés comme volontaires de Peace Corps, les menaces sont prises très au sérieux par la chancellerie américaine.
Le Burkina qui semble si loin de la menace terroriste qui sévissait jusque-là seulement au Mali voisin doit désormais l’intégrer dans sa préoccupation sécuritaire. C’est certainement le moment pour l’Armée burkinabè de mettre en pratique la formation que le Pentagone vient de donner aux militaires africains dans le cadre de l’opération Flintlock sur la prévention des menaces terroristes dans la bande sahélo-saharienne. Du reste, on n’en est pour l’instant qu’au stade d’informations qui pourraient s’avérer, plus tard alarmistes. Mais sait-on jamais !
Bark Biiga
Fasozine
