Pour cause de saturation, le cimetière sis route de Léguéma au secteur n°14 de Bobo-Dioulasso, a été officiellement fermé le 1er janvier 2010 par l’arrondissement de Dafra. En lieu et place, un nouveau site a été affecté par le conseil municipal, à quelques encablures de l’ancien, toujours sur l’axe Bobo-Dioulasso- Léguéma.
En prélude donc à son ouverture, le maire Sidi Sanogo, accompagné des représentants des communautés religieuses et coutumières est allé, le 31 décembre 2009, découvrir le nouveau site.
Au total, 23 millions de FCFA ont été mobilisés par le conseil municipal de l’arrondissement de Dafra pour l’aménagement du nouveau cimetière. Cette somme, a indiqué le maire, a servi à la viabilisation du site (bornage, reprise d’un pont d’accès) et financera la construction très prochaine d’une maisonnette qui abritera la régie.
Depuis bientôt deux ans, ont confié les autorités communales, l’ancien cimetière est plein et les enterrements se font hors limites. Les inhumations se sont poursuivies malgré les multiples plaintes de la SONATUR et des propriétaires des parcelles d’habitation. Le conseil municipal a même été souvent interpellé sur cet état de fait.
Cette situation a perduré mais au finish, un site de 10 hectares répartis en quatre bandes a été retenu et aménagé par l’arrondissement de Dafra pour servir de nouveau cimetière. En prélude donc à l’ouverture officielle du site, le maire, entouré des représentants des communautés coutumière, chrétienne et musulmane était sur les lieux en vue de l’affectation des zones. Cette démarche, a souligné Sidi Sanogo, vise aussi à les impliquer dans la gestion rationnelle du cimetière.
A ce titre, certaines personnes proposent déjà la construction de caveaux pour une utilisation efficiente de l’espace. Pour ce faire, une régie sera mise en place pour la collecte de la taxe d’inhumation. Cette taxe décidée en session du conseil municipal a été arrêtée à 2 500 F CFA par inhumation. Afin d’éviter que l’anarchie ne s’installe, un modèle de tracé de tombe a été proposé par les techniciens de la voirie municipale sur chacune des quatre bandes du cimetière.
En plus du régisseur, un gardien y sera affecté. Le maire Sidi Sanogo a également proposé qu’une équipe de police veille sur l’ancien cimetière pour éviter les enterrements clandestins. Ce dispositif sera progressivement allégé jusqu’à la cessation des mauvaises pratiques. Dans le même temps, des communiqués radiodiffusés informeront le public de l’ouverture du nouveau cimetière.
Frédéric OUEDRAOGO
Sidwaya
