Actualités :: TRANSPORTS EN COMMUN AU BURKINA : Comment mettre fin à la pagaille

De 66 sur les lieux du terrible accident de la circulation qui a endeuillé de nombreuses familles le samedi 15 novembre 2008, le bilan continue de s’alourdir. Des blessés, graves comme légers sont encore à l’hôpital et les populations sont encore traumatisées par ce drame qui a eu pour théâtre la nationale 1, soit l’axe Ouaga-Bobo. Pourtant, cette hécatombe aurait pu être évitée si le conducteur n’était pas au volant d’un bus d’une vétusté reconnue.

On n’aurait pas assisté à pareille catastrophe si les passagers, conscients qu’ils mettaient leur vie en danger ne s’étaient pas entassés à plus de 90 dans un car qui ne devait en prendre qu’une soixantaine. Les syndicats de transporteurs, s’ils avaient ouvert l’oeil n’auraient pas autorisé cette surcharge assassine. Les forces de l’ordre, si elles avaient été plus vigilantes, auraient sévi sans complaisance tous les jours sur nos routes, dissuadant ainsi tous ces "s’en fout-la-mort" qui rendent les routes burkinabè aussi dangereuses, aussi mortelles. Rien de tout ça n’a été respecté et la tragédie s’est malheureusement jouée, conduisant beaucoup de Burkinabè à cette conclusion de fatalité : "c’est la volonté de Dieu.

Mais à quelque chose, malheur est bon", ajoutent-ils, avec l’arsenal de décisions que vient de prendre le gouvernement burkinabè pour discipliner plus, le domaine des transports. "Le gouvernement ne badinera plus" avions-nous titré ce compte rendu de la rencontre entre les acteurs du transport et les ministères en charge des Transports, de la Sécurité et du Travail. Nous osons croire que cette batterie de mesures qui, pour la plupart ne sont d’ailleurs que du réchauffé, sera mise en application avec la dernière rigueur. Mais avec la cupidité des transporteurs, la complaisance des syndicats, la fatalité et l’insouciance dont font preuve les voyageurs et surtout la corruption, la bataille sera difficile.

C’est sur toute une chaîne qu’il faudra agir, allant de l’état tristement chaotique des routes aux contrôles sans état d’âme des véhicules mis en circulation. La modernisation des transports, la réduction voire l’éradication de la corruption et la nécessaire prise de conscience des transporteurs et des passagers sont autant d’aspects à résoudre pour que les mesures prises avec solennité portent les fruits escomptés.

Toutefois, le ministre des Transports qui a pris toute la portée de la situation déclare que l’Etat jouera sa partition. Le défi est donc lancé à chacun et à tous afin que la pagaille cesse définitivement sur nos routes et que les accidents soient moins fréquents, surtout moins dramatiques. Et si le Burkina prenait exemple sur le Ghana où le secteur des Transports est très bien régulé ? Matière à réflexion.

Morin YAMONGBE

Le Pays

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