La première édition du Camp vacances musique de la police nationale a connu son apothéose le vendredi 16 août 2024, à Ouagadougou. Du 1er au 16 août, 45 enfants de policiers, dont 20 ayant perdu leurs pères dans le cadre de la reconquête du territoire national, ont participé à cette activité. Durant ces deux semaines, le camp a permis aux enfants d’acquérir des notions musicales en théorie et en pratique. Ils se sont familiarisés avec divers instruments de musique, tout en cultivant les valeurs du vivre-ensemble, de la solidarité et de la discipline.
Selon les initiateurs, ce camp vacances a été mis en place pour inculquer, à travers la musique, des valeurs de vivre-ensemble aux enfants. « Cette activité s’inscrit en droite ligne avec la politique de sécurité du Burkina, qui est celle de la police de proximité. Lorsque nous formons les enfants, c’est l’adulte de demain que nous façonnons. Pendant qu’ils jouaient, les enfants étaient solidaires. Ceux de la batterie observaient ceux qui étaient à la guitare et au piano, et ainsi de suite. C’est donc une manière de leur inculquer des valeurs telles que le vivre-ensemble, la solidarité et la discipline. J’ai un sentiment de satisfaction car voir la lueur dans les yeux des enfants n’a pas de prix », a expliqué le directeur des sports, des arts et de la culture, Lambert Bonzi.
« Durant ces deux semaines, nous avons pu découvrir qu’en plus du métier de policier que nos parents exercent, ils sont aussi de talentueux musiciens », a souligné la représentante des enfants, Bienvenue Sawadogo. Elle a d’abord tenu à remercier le directeur général de la police nationale pour son soutien et son autorisation pour la tenue de cette activité.
« Nous avons passé deux bonnes semaines avec une équipe d’encadreurs dynamiques, talentueux et très humains, ayant beaucoup d’amour pour les enfants. Nous avons beaucoup appris avec nos encadreurs et nous leur faisons la promesse de ne pas les décevoir. Nous sommes des enfants certes, mais nous observons et vivons les conséquences du terrorisme qui endeuille des familles, et la police nationale n’est pas épargnée, en témoigne une vingtaine parmi nous qui ont perdu leurs pères. Nous prions afin que Dieu vous donne la force nécessaire pour vaincre ce mal et venger nos parents tombés les armes à la main », a-t-elle confié.
Le parrain de cette édition, Toussaint Nana, gérant d’Emergence Afrik Audits Conseils (E2AC), a marqué sa compassion envers les familles des policiers tombés au front, en prenant en charge la scolarité de deux orphelins et en offrant des kits scolaires à chacun des 20 orphelins. Son collaborateur et représentant à cette cérémonie de clôture, Elie Ouédraogo, a réaffirmé sa disponibilité à toujours accompagner les enfants.
Le directeur général de la police nationale, représenté par la directrice de la sécurité publique, Marie Denise Sebgo, a remercié le ministre de la Sécurité pour son appui et Toussaint Nana d’avoir accepté de parrainer cette première édition.
La représentante des enfants n’a pas manqué de remercier les parents pour les avoir inscrits à ce camp vacances. Elle a également attiré l’attention de ses camarades afin qu’ils produisent de bons résultats pour rendre leurs parents fiers.
Pour les prochaines éditions, les enfants demandent un minimum d’un mois pour leur permettre d’apprendre plus. Ils souhaitent aussi un régime internat pour se rapprocher davantage et minimiser les risques liés à la circulation.
D. Bénazir Hanifa Koussoubé
Lefaso.net
Crédit photo : Police Nationale
