Actualités :: Diaspora : De la banque à la toge, l’itinéraire inspirant de Me Olivier (…)

Me Olivier Badolo s’est délesté de son costume de banquier pour la toge. Et cela pour vivre sa passion qui est de défendre les personnes victimes d’injustice. En 2013, il s’envole pour le Canada afin de poursuivre ses études de droit. Aujourd’hui, le banquier est un avocat inscrit aux barreaux du Québec, de l’Ontario et du Burkina Faso. Il était l’un des avocats de la partie civile lors du procès emblématique « Thomas Sankara et ses douze compagnons ».

C’est un autre célèbre avocat, Me Bénéwendé Sankara, qui lui a donné l’envie de porter la toge alors qu’il était encore au secondaire. Son baccalauréat G2 validé, le jeune Olivier s’inscrit en finance comptabilité. En 2001, il est recruté dans une banque de la place. Pour étoffer ses connaissances, il s’inscrit en droit. Entre ses activités professionnelles et ses études, ses journées sont bien remplies. Malgré tout, il ne perd pas de vue son objectif premier : celui de devenir avocat. L’occasion va se présenter quand il se rend en mission au Canada. « J’ai commencé ma carrière en banque en février 2001. Je m’étais donné dix ans pour quitter la banque. Dieu merci, en septembre 2011 je suis parti pour une mission de consultant dans un projet. Je suis revenu en octobre 2012 avant de repartir définitivement en mai 2013 au Canada. Pendant que j’étais à la banque, j’ai suivi des cours de droit. Au Canada, j’ai repris certains cours en droit avant de m’inscrire à l’école du barreau de Québec. C’est Me Sankara qui m’a inspiré vers le métier d’avocat depuis mon secondaire », se remémore l’ex banquier.

Au Canada, c’est à l’université de Montréal qu’il poursuit ses études de droit. En 2016, son rêve se réalise enfin : il devient avocat et intègre le barreau du Québec. Un an plus tard, soit en 2017, le jeune avocat intègre l’ordre des avocats du Burkina Faso, puis en 2022, il entre au barreau de l’Ontario.

Me Badolo est un avocat polyvalent qui intervient dans divers domaines notamment en litige civil, en droit des affaires, en droit bancaire, en droit minier, en droit de la famille, en droit criminel, en droit administratif et en droit de l’immigration, des réfugiés et de la citoyenneté. « J’aide les Burkinabè qui font des demandes de visas à les obtenir. J’aide également ceux qui sont dans les affaires. Il y a par exemple des Burkinabè qui sont au pays et qui achètent des véhicules avec d’autres qui résident au Canada. Ils peuvent commander des véhicules et la personne qui doit leur envoyer la commande disparaît avec l’argent. Je fais des procédures contre ces personnes là. Il y également des Burkinabè qui arrivent au Canada et à l’aéroport, ils sont détenus pour des problèmes avec l’immigration. J’interviens pour ces cas régulièrement », a expliqué l’avocat.

Il invite les jeunes à croire en leurs rêves et à se donner les moyens pour les réaliser. « Pour que leurs rêves deviennent réalité, je les renvoie à cette citation de Goethe Johann Wolfgang von qui dit : Quoi que tu rêves d’entreprendre, commence-le. L’audace a du génie, du pouvoir, de la magie », a dit le défenseur des droits de l’homme.

Me Olivier Badolo est titulaire d’un DESS en droit des affaires nord-américain et d’un certificat en droit de l’université de Montréal, d’une maîtrise en droit des affaires de l’université Saint-Thomas d’Aquin de Ouagadougou, d’une Maîtrise en sciences de gestion de l’université Ouaga II, d’un Diplôme d’études supérieures en banque-finance du Centre de formation de la profession bancaire de Paris et d’un Diplôme universitaire de technologie en finance-comptabilité de l’université Nazi Boni (ex-université polytechnique de Bobo-Dioulasso).

Il a été un fervent militant syndical et défenseur des droits humains à travers divers mouvements associatifs comme l’Union générale des étudiants burkinabè (UGEB), l’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB), la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B), Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) et le Collectif des organisations démocratiques de masse et des partis politiques (CODMPP).

Il est également membre fondateur de plusieurs mouvements associatifs dont l’Organisation démocratique de la jeunesse du Burkina Faso (ODJ), du mouvement Endogène, le mouvement Citoyen et développement, le Réseau solidarité internationale et développement. Au Canada, il milite au sein du Groupe de recherche et d’initiative pour la libération de l’Afrique (GRILA) et la Riposte socialiste.

Rama Diallo
LeFaso.net

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