L’ONG WEP Burkina Faso et ses partenaires tiennent, à l’intention des organisations de la société civile (OSC)s, un atelier de renforcement des capacités sur les Contributions déterminées nationales (CDN) populaires. Cet atelier, qui se tient les 8 et 9 août 2024, dans le chef-lieu de la région du Centre-sud (Manga), a été présidé par le directeur régional de l’environnement de ladite région, Aboudou Ouédraogo. C’était aussi en présence de l’un des membres du conseil d’administration de l’ONG WEP Burkina, M. Karim Nikièma et de la coordonnatrice de l’unité régionale du SPONG Centre-sud.
Accroître les connaissances des OSC de la région en matière de CDN pour qu’elles se les approprient, et améliorer leurs capacités pour le suivi des plans et engagements gouvernementaux en matière de lutte contre le changement climatique.
Ce sont, entre autres, les objectifs visés par cet atelier de renforcement des capacités de deux jours (8 et 9 août 2024 à Manga (Centre-sud) organisé par l’ONG WEP et ses partenaires en faveur des OSC de la région.
A l’ouverture donc dudit atelier tenu ce 8 août, le président de la cérémonie, le directeur régional de l’environnement de la région, M. Aboudou Ouédraogo, a donné en toile de fond le contenu de ce qui sera fait au cours de ces 48 heures.
Mais avant de parler concrètement du contenu des travaux des deux jours, il a fait un bref historique de la situation du Burkina Faso et des traités que le pays a ratifié. Au nombre de ces traités ratifiés par le Burkina Faso dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, l’autorité a fait cas de la Convention cadre des nations unis sur le changement climatique (CCNUCC), le protocole de Kyoto, l’Accord de Paris.
L’Accord de Paris sur le climat vise à contenir la hausse des températures moyennes à la surface du globe « nettement en dessous » de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels, tout en « poursuivant l’action menée » pour limiter l’élévation de la température à 1,5 °C. Il établit en outre un objectif d’élimination des émissions mondiales de gaz à effet de serre pour la deuxième moitié du siècle, et / ou du moins la compensation de toutes les émissions résiduelles au travers, par exemple, la croissance des forêts.
Ainsi, la mise en œuvre de cet accord de Paris au niveau du Burkina Faso s’est traduit par l’élaboration de sa Contribution déterminée au niveau national (CDN) en fin 2015, le référentiel des engagements de l’Etat en rapport avec ses efforts d’adaptation et d’atténuation qui n’est pas bien connu par les acteurs locaux sur le terrain.
C’est pourquoi, l’ONG WEP Burkina Faso et ses partenaires organisent cet atelier qui, sans doute, permettra de renforcer les compétences des différentes parties prenantes et accompagner la dynamique climatique en apportant des outils techniques et opérationnels à la sensibilisation et mobilisation des acteurs clés que sont les OSC, a-t-il indiqué. Tout en souhaitant qu’il permette d’acquérir de nouvelles connaissances en matière de planification pour la mise en œuvre des CDN.
Tout cela pour montrer l’importance des CDN en ces périodes ou les effets néfastes du changement climatique ne sont plus à démontrer. C’est d’ailleurs pourquoi l’ONG et ses partenaires ont pu mobiliser une trentaine d’OSC et associations venues de tous les quatre coins de la région. Et ce ne sont pas la secrétaire exécutive de l’association Zak-La-Yilguemdé (AZLY), Aimée Yaméogo/Bouda, et Adissa Wetta/Abem, la secrétaire de l’association Ciation Djouatiina de Pô qui diront le contraire.
Intervenant avec leurs associations dans la promotion des produits forestiers non ligneux, la protection et préservation de la nature, elles ont félicité les organisateurs pour cet atelier sur les CDN qui leur permettra de bien agir sur le terrain afin de réduire voire éliminer les effets néfastes du changement climatique dans leur région.
Par ailleurs, en prenant part au dit atelier, l’un des membres du conseil d’administration de WEP Burkina, M. Karim Nikièma, a souligné que vu l’importance du sujet, en plus de la région du Centre-sud, d’autres régions dans le pays bénéficieront également de la même formation afin d’aider les acteurs et actrices du terrain à avoir de bons outils de sensibilisation et d’actions.
Yvette Zongo
Lefaso.net
