La Commission thématique RAM en collaboration avec le Secrétariat technique One Health (Une seule santé) du Burkina Faso, a organisé un atelier de validation de son plan de communication sur la lutte contre la résistance aux antimicrobiens (RAM) à travers l’appui technique et financier de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). La cérémonie, qui s’est tenue ce vendredi 9 août 2024 à Ouagadougou, a été présidée par le secrétaire exécutif de One Health, Dr Issaka Yaméogo.
La Résistance aux antimicrobiens (RAM) est un enjeu de santé publique mondiale qui impacte non seulement la santé humaine, mais également la santé animale, végétale et environnementale. Pour faire face à cela, la FAO et One Health ont accompagné les acteurs de lutte contre la RAM à l’élaboration d’un plan de communication pour obtenir de meilleurs résultats. Selon Dr Issaka Yaméogo, secrétaire exécutif de One Health, la RAM survient lorsque les germes (bactéries, virus, champignons, parasites) évoluent avec le temps et ne répondent plus aux médicaments habituels dans la prévention et le traitement des infections chez les êtres humains, les animaux et les végétaux.
L’approche One Health
« La RAM rend plus complexe le traitement de ces infections et augmente le risque de propagation et de formes graves de la maladie et de décès », a souligné Dr Yaméogo. Pour lui, les données préoccupantes du niveau de résistance de certains germes, de même que le faible développement de nouveaux antibiotiques, ont incité la communauté internationale à agir vite et de façon concertée, suivant une approche dénommée « One Health ».
Cette méthode intégrée reconnaît l’interconnexion entre la santé humaine, animale et environnementale et promeut la collaboration entre différents secteurs pour concevoir et mettre en œuvre des programmes, des politiques, des législations, et des recherches efficaces pour lutter contre la RAM. Le plan de communication élaboré par la FAO et la commission thématique « One Health » RAM est conçu pour guider ces efforts en garantissant une meilleure sensibilisation, éducation et formation des différentes parties prenantes.
De l’avis du président de la commission thématique, Pr Armel Poda, l’atelier de ce jour s’inscrit dans la continuité des engagements internationaux, notamment le plan d’action mondial contre la résistance aux antimicrobiens adopté en mai 2015 par la 68e assemblée mondiale de la santé. « Ce plan vise à renforcer la compréhension et la connaissance de la RAM par des actions de communication efficaces », a-t-il indiqué.
Les deux principaux axes du plan de communication RAM
Ce plan de communication sur la lutte contre la RAM, est centré sur deux principaux axes. Le premier est basé sur le renforcement de la coordination de la communication concernant la RAM. Cela, à travers le renforcement de la coordination entre les différents secteurs et l’amélioration de l’implication des politiques et des décideurs dans la communication sur la RAM.
Le second axe quant à lui, concerne l’amélioration de la communication avec les parties prenantes sur la RAM, à travers la sensibilisation de la population sur les risques encourus. Il vise aussi, à la formation des professionnels et agents à base communautaire (santé humaine, animale et végétale) sur les bonnes pratiques d’utilisation des antimicrobiens et le renforcement de la communication scientifique sur la RAM.
La validation du plan de communication pour la lutte contre la RAM marque une étape importante dans la recherche de solutions appropriées à cette menace au Burkina Faso. Le plan validé va être diffusé auprès des différents acteurs, conformément aux principes de l’approche « One Health pour coordonner et renforcer les actions de lutte et de contrôle de ce fléau.
Hamed Nanéma
Lefaso.net
