L’ONG Women Environmental Programme (WEP/Burkina) tient, du 25 au 27 juillet 2024, à Ziniaré, dans le Plateau-central, un atelier de renforcement des capacités d’une quarantaine d’Organisations de la société civile (OSC) du Plateau-central et du Centre-est sur le financement climatique-genre et changement climatique. Pendant 72 heures, les participants se familiariseront avec le processus de négociation climatique et la finance climatique.
Le financement de la lutte contre les changements climatiques se pose avec acuité tant au niveau régional, national que local. Malgré la multitude de fonds existants, très peu de pays, notamment le Burkina Faso, y ont accès. Pour inverser cette tendance, l’ONG Women Environmental Programme (WEP) Burkina initie cette session de formation au profit des OSC des régions du Plateau-central et du Centre-est dans le but de renforcer leurs capacités sur le financement climatique-genre et changement climatique.
A l’issue de cette session prévue pour durer trois jours, les participants pourront mieux connaître les fonds, les modalités d’accès, les mécanismes de financements, les procédures de soumission, les types de projets éligibles, les structures focales, et aussi une meilleure façon de remplir les différents formulaires. Il est prévu également un renforcement de capacités des OSC sur des thématiques telles le genre et changements climatiques. Cette activité de l’ONG WEP/Burkina s’inscrit dans le cadre du Projet de renforcement des capacités des organisations de la société civile pour l’accès aux financements climatiques. Des ateliers régionaux sont prévus à cet effet dont celui de Ziniaré, dans le Plateau-central.
Selon la coordinatrice de WEP/Burkina, Marie-Pierre Zoungrana, les précédents ateliers organisés sur la finance climatique ont permis d’aboutir à plusieurs recommandations. « C’est dans l’optique de contribuer à une meilleure connaissance des processus et fonds climatiques, particulièrement le Fonds climat vert (FCV) par les acteurs de la société civile, que le présent atelier est organisé. J’espère que cet atelier répondra à vos attentes et vous permettra d’acquérir de nouvelles connaissances pour la mobilisation des financements alloués à la lutte contre les changements climatiques, particulièrement le FVC », a-t-elle espéré.
Le directeur provincial de l’Environnement, Hamadé Traoré, a reconnu que l’accès aux fonds climat représente un défi énorme pour le pays et requiert de bonnes connaissances de la part de toutes les parties prenantes y compris de la société civile. « Tous ces constats traduisent toute l’importance du présent atelier et pour ma part, je reste convaincu que c’est avec des actions concrètes que nous réussirons à inverser les tendances en allant véritablement vers la mobilisation de ressources en vue d’un développement socio-économique inclusif et sobre en carbone tant au niveau national que local », a-t-il martelé. Avant de déclarer ouvert cette session de formation, M. Traoré a réitéré ses remerciements à l’ONG Women Environmental Programme Burkina, engagée depuis de nombreuses années dans la lutte contre le changement climatique aux cotés des OSC nationales.
De la plus-value
C’est Mamadou Honadia, expert en négociation climatique et finance climat qui assure cette formation. Il s’agira essentiellement, a-t-il détaillé, de parler de finance climat, de faire l’historique de la finance climat et de dérouler les financements qui existent. Il sera aussi question d’évoquer les perspectives en matière de finance du climat. Le clou de la formation sera la formulation de projets autour du FVC.
Touwendé Louga, est le président de l’association Initiative des jeunes pour la gestion de la migration et le développement (IJMD) du Centre-est. Pour lui, ce renforcement de capacité lui permettra d’obtenir des capacités encore plus solides afin de contribuer à l’avènement des solutions sur les problématiques citées plus haut. « Cet atelier est le bienvenu. Nous saluons et remercions les organisateurs pour cette initiative », a-t-il confié.
Même son de cloche pour Bibata Compaoré, présidente de l’association TigmTo. Une association de jeunesse qui travaille pour la promotion du civisme et de la citoyenneté responsable et de la sauvegarde de l’environnement. « Cette formation offre une opportunité pour recueillir des informations, des connaissances sur ce qu’on peut faire davantage pour lutter contre le changement climatique et sur les opportunités de financement dont nos structures peuvent bénéficier afin de multiplier les actions dans la lutte contre le changement climatique et la sauvegarde de l’environnement », a-t-elle soutenu.
Obissa Juste Mien
Lefaso.net
