Actualités :: Burkina/Santé : Des équipements pour renforcer le système de santé

Le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a procédé ce jeudi 25 juillet 2024 à Ouagadougou, à la remise officielle de matériels et d’équipements aux structures sanitaires. Ces équipements ont été acquis dans le cadre du Projet de préparation et de riposte au covid-19 (PPR covid-19) et du Projet de renforcement de soins de santé primaires pour l’amélioration de la santé et de la nutrition (PRSS-ASN).

Les équipements remis officiellement par le chef de l’Etat aux structures sanitaires des treize régions du Burkina Faso vont assurément renforcer le système de santé. Le Projet de préparation et de riposte au covid-19 (PPR covid-19), avec l’appui financier de la Banque mondiale, a acquis divers équipements au profit de la direction de la santé et de l’hygiène publique, des districts sanitaires et des centres de santé périphériques. Au nombre de ces équipements, on a quatorze groupes électrogènes, ainsi que 1 900 réfrigérateurs solaires qui vont permettre d’améliorer l’offre de vaccination dans les zones les plus reculées grâce à des équipements fonctionnant à l’énergie solaire. De nombreux enfants, en effet, ne bénéficient pas des vaccins du fait que certains centres de santé ne disposent pas de réfrigérateurs pour le stockage des vaccins.

Le président du Faso visitant une clinique mobile

Avec ces réfrigérateurs solaires, tous les centres de santé du Burkina Faso disposeront désormais d’un équipement de chaîne de froid pour garantir la qualité des vaccins administrés aux populations. 110 congélateurs électriques et treize véhicules pick-up réfrigérés ont aussi été acquis. Ces véhicules réfrigérés vont permettre d’améliorer les délais de distribution des vaccins dans les zones les plus reculées du pays. Chaque région disposera dorénavant d’un véhicule réfrigéré pour le transport des vaccins vers les communautés éloignées, parfois isolées. Le PPR-covid-19 a aussi acquis onze véhicules pick-up et véhicules Prado TCL Station Wagon, onze chambres froides et 835 tablettes qui serviront à la saisie des données de vaccination et contribueront à améliorer le système de rapportage au niveau national.

Le coût total de ces équipements s’élève à quatorze milliards cent soixante-deux millions deux cent quarante-cinq mille cinq cent quatre-vingt-dix (14 162 245 590) FCFA dont la moitié en don et l’autre moitié en prêt.

Quinze cliniques mobiles ont été acquises pour rapprocher les soins de santé des populations éloignées des formations sanitaires

La santé des femmes, une priorité

Les équipements acquis dans le cadre du PPR-covid-19 n’ont pas été les seuls à être remis par le capitaine Ibrahim Traoré. A cette cérémonie, quinze cliniques mobiles acquises par le Projet de renforcement de soins de santé primaires pour l’amélioration de la santé et de la nutrition (PRSS-ASN) ont été remises par le chef de l’Etat à quinze formations sanitaires et à l’Office de santé des travailleurs. Ces cliniques mobiles, première expérience du genre, sont une stratégie de prestation de soins voulue par le gouvernement burkinabè et qui consiste à aller vers les populations éloignées des grands hôpitaux et défavorisées pour leur offrir des soins primaires et des soins spécialisés, particulièrement dans la prise en charge des cancers féminins.

Il s’agira de déployer les cliniques mobiles vers les villages, les campagnes et certaines zones périphériques des villes pour permettre aux populations de ces zones d’avoir des échographies, de faire des dépistages des cancers du col de l’utérus et des cancers de sein et aussi de prendre en charge les soins des enfants.
Elles sont dotées d’équipements de soins spécialisés : mammographes, échographes, colposcopes, etc. et de matériels complémentaires de soins de santé primaire : tentes en acier pliables, tables d’examen médical démontables et pliables, boîtes de petite chirurgie, otoscopes à piles, stéthoscopes médicaux et obstétricaux, tensiomètres enfant, adulte, etc.

Des réfrigérateurs solaires pour mieux conserver les vaccins seront acheminés dans les centres de santé les plus reculés du pays

Chaque clinique mobile dispose de trois zones médicales et d’un local technique : une zone d’accueil et d’orientation du client, une zone de mammographie équipée d’un équipement de mammographie et d’une unité de biopsie Smart FINEDER intégrée et une zone de consultation gynécologique équipée d’un échographe, d’un colposcope et d’un dispositif de traitement des lésions précancéreuses du col de l’utérus. La clinique mobile comprend deux réservoirs d’eau de 200 litres chacun dont l’un pour l’eau propre et l’autre pour recueillir les eaux usées. Elle dispose également d’un générateur électrique d’une capacité de 34 KVA.
La capacité d’offres de soins et services des cliniques mobiles a été augmentée de tentes pliables de 4x6 mètres équipées et adjointes à chaque clinique mobile pour les services de nutrition, de counseling PF et de dépistage du VIH, de vaccination et de pédiatrie.

Les structures sanitaires bénéficiaires de ces cliniques mobiles ont par ailleurs reçu des subventions de fonctionnement. Ainsi, 160 millions de FCFA sont mis à la disposition de quinze établissements publics (EPS) de santé, soit une moyenne de 10 500 000 de FCFA par EPS et par an pour le fonctionnement de chaque clinique mobile.

Le président du Faso a souligné que son ambition, c’est que chaque Burkinabè ait accès aux soins où qu’il se trouve

L’acquisition de ces cliniques mobiles, la maintenance et le fonctionnement de la première année, ont été financés par la Banque islamique de développement (BID) à hauteur de 5 612 518 633 de FCFA dont 3 648 137 111 de FCFA en prêt et 1 964 381 522 de FCFA en don. L’Etat du Burkina Faso contribue quant à lui pour la maintenance et le fonctionnement des cliniques mobiles à partir de la 2e année à hauteur de 235 000 000 de FCFA par an et le remboursement du prêt à hauteur de 3 648 137 111 de FCFA.

Le président du Faso a exprimé sa satisfaction de voir ces équipements qui vont rapprocher les services de santé des populations les plus vulnérables. « La vision, c’est de pouvoir donner la santé aux Burkinabè où qu’ils soient », a déclaré le capitaine Ibrahim Traoré. Il a saisi l’occasion pour inviter les populations à lutter contre le paludisme en cette période d’hivernage où le paludisme fait des ravages en assainissant leur cadre de vie, en libérant les abords des caniveaux pour que les eaux de pluie puissent s’écouler et en dormant sous des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action.

Le ministre de la santé et de l’hygiène publique, Dr Robert Kargougou tout en se réjouissant de voir ces équipements qui vont renforcer le système de santé, a invité les prestataires de soins à en faire bon usage.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net
Crédit photo : Présidence du Faso

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