Le consortium Galyam dirigé par l’ONG Save the Children en partenariat avec l’Association d’aide aux enfants et aux familles démunies (ADEFAD), Faso-action pour le développement communautaire (FDC), l’Institut américain de recherches (AIR), en consultation avec le ministère de l’Éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENAPLN) a procédé à la cérémonie de lancement officiel du projet « Galyam/ Éducation résiliente pour les enfants affectés par la crise au Burkina Faso ». Elle a eu lieu le mardi 23 juillet 2024, à Kaya, province du Sanmatenga, pour le compte de la région du Centre-nord.
Cette rencontre a été une occasion pour présenter le projet aux autorités administratives et coutumières de la région, aux structures déconcentrées en charge de l’éducation et à tous les acteurs du monde éducatif de la région engagés dans la promotion de cette cause. À noter que Galyam signifie « construire le savoir » en langue mooré.
À terme, ce projet vise à améliorer l’accès, la rétention, l’achèvement, la qualité des apprentissages de plus de 55 000 élèves dans 250 écoles primaires des régions du Nord et du Centre-nord du Burkina Faso.
Il intervient dans 7 communes dont 3 dans la région du Nord (Bokin dans la province du Passoré, Kossouka et Rambo dans la province du Yatenga) et 4 dans la région du Centre-nord (Tikaré dans la province du Bam) et Boussouma, Korsimoro et Pissila (dans la province du Sanmatenga).
« Les principales attentes à la suite du lancement de ce projet, sont l’engagement et l’accompagnement de tous les acteurs de l’éducation. Si les acteurs n’accompagnent pas le projet comme il se doit, nous risquons de ne pas y arriver. Nous sommes en partenariat avec des associations qui sont ancrées dans les deux régions. Ces associations et l’ensemble des acteurs vont être sur le terrain afin de mener des actions concrètes. Le rôle de Save the Children est d’accompagner techniquement et donner des orientations nécessaires pour permettre aux différents acteurs de mener les activités normalement. Nous bénéficions également de l’accompagnement du MENAPLN dans l’atteinte de nos objectifs au soir de la fin du projet », a détaillé le chef du projet Galyam, Allain Kounsovin Somé.
Save the Children, un allié de l’éducation au Burkina Faso
À l’occasion de la cérémonie de lancement du projet, le directeur pays de l’ONG Save the Children, Benoit Delsarte représenté par le manager du département subventions et partenariat de l’ONG, Ilias Belemsigri, a dit.
« L’éducation joue un rôle fondamental dans le renforcement de la protection des enfants et de tous les groupes vulnérables surtout en situation d’urgence. L’école doit être le lieu où l’enfant peut apprendre en sécurité, rêver d’un avenir radieux et devenir une source de développement pour lui-même et pour sa communauté. Malheureusement, aujourd’hui plus que jamais, le droit des enfants à l’éducation est menacé un peu partout dans le monde, surtout dans les zones affectées par les conflits. Dans le Sahel central, et plus particulièrement au Burkina Faso, des milliers d’enfants sont privés de ce droit, du fait de la fermeture des écoles. Au Burkina Faso, Save the Children travaille aux côtés du gouvernement afin d’apporter un soutien à l’éducation des enfants, tout en plaidant pour un environnement qui soit sûr à leur apprentissage. Nous devons faire encore plus pour que ce droit fondamental soit garanti aux enfants, où qu’ils soient, car cela est une condition essentielle au développement durable de nos sociétés », a-t-il déclaré dans son allocution.
Le haut-commissaire de la province du Sanmatenga, Idrissa Gansonré qui a présidé la cérémonie a affirmé que ce projet « qui se positionne comme une réponse substantielle aux défis auxquels l’éducation nationale est confrontée, vient s’ajouter aux efforts des plus hautes autorités de notre pays, visant à apporter l’école à nos enfants, peu importe le lieu où ils se trouvent.
C’est pourquoi, tout en reconnaissant la grande contribution de nos partenaires nationaux et internationaux, je voudrais profiter de cette tribune pour les inviter à davantage de synergie d’actions avec les services de l’État, engagés également à soulager la souffrance des populations. Cela permettra à coup sûr d’apporter une réponse coordonnée et plus efficace aux nombreux besoins de nos compatriotes affectés par les conflits, en particulier les enfants », a-t-il signifié.
Il est important de souligner que le projet Galyam est possible grâce au soutien du peuple américain, à travers l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) avec un budget global d’environ 13 milliards de FCFA.
SB
Lefaso.net
