Les 22 et 23 juillet 2024, à Fada N’Gourma, une centaine de jeunes et de femmes ont été formés sur l’utilisation responsable des réseaux sociaux. L’initiative est du gouvernorat de l’Est, de concert avec le Conseil régional de la jeunesse de l’Est, en partenariat avec le Programme des nations unies pour le développement (PNUD), par l’intermédiaire du projet de Prévention et de gestion des conflits dans la région de l’Est (PREGEC).
L’activité s’inscrit dans le cadre de la Stratégie régionale de renforcement de la cohésion sociale et de consolidation de la paix (SRCCP) qui est assortie d’un plan d’action opérationnel triennal (PAO) et vise à décrire quelques notions sur le monde numérique, les différentes situations dégradées de communication (cybercriminalité et désinformation), les situations conflictuelles et risques de radicalisation, et les cadres juridiques (lois et sanctions) sur les réseaux sociaux pour une prise de conscience de l’impact des contenus partagés sur les réseaux sociaux, partager les expériences et les bonnes pratiques, et les connaissances pour naviguer en toute sécurité et tirer profit des différentes plateformes notamment pour promouvoir la paix et la cohésion sociale et lutter contre la radicalisation.
Pour le président du Conseil régional de la jeunesse de l’Est, Fimba Ouoba, l’utilisation des réseaux sociaux est ancrée dans les habitudes des jeunes et savoir l’utiliser sainement est d’une grande importance. « À l’endroit de la jeunesse de l’Est, que chacun fasse attention sur les réseaux sociaux, en ne partageant pas des fausses informations et travaille à être un artisan de la paix sur la toile », lance-t-il.
Selon Karen Deborah Benja, point focal du PNUD à Fada, la promotion de la cohésion sociale et la gestion des conflits sont des sujets majeurs. « Sachez que sur les réseaux sociaux, vous pouvez partager quelque chose qui peut nuire à la cohésion sociale. Nous femmes, soyons des ambassadrices quand nous communiquons », conclut-elle.
A en croire S. Gérard Sawadogo, substitut du procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Fada, cliquer ou partager une publication peut conduire à la prison. Les réseaux sociaux font partie de notre vie et il est nécessaire que les jeunes et les femmes les utilisent de façon responsable. « En lisant les dispositions du code pénal, pour certaines infractions qu’on connaît bien, notamment la diffamation, l’escroquerie, vous allez voir que celles commises par le biais des réseaux sociaux, les peines sont plus sévères. Pour une diffamation sur les réseaux sociaux, la peine va de deux à cinq ans et même les peines d’amende doublent », souligne-t-il. Il ajoute que l’impact d’une infraction sur la toile est grand. Il invite à une utilisation responsable des technologies de l’information et de la communication.
Pour les participants, cette session vient à point nommé. Ils promettent de mettre à profit les acquis des deux jours pour utiliser sainement les réseaux sociaux pour prôner le vivre-ensemble.
Cette session qui a réuni 60 jeunes et 40 femmes venus des communes de Diabo, Diapangou et Fada N’Gourma est financée par le Fonds des nations unies pour la consolidation de la paix (PBF).
G. Aboubacar
Lefaso.net
