Actualités :: Burkina : Les acteurs du WASH se familiarisent avec la nouvelle approche « (…)

Ce mardi 23 juillet 2024 s’est ouvert à Ziniaré, l’atelier national sur l’assainissement géré en toute sécurité et résilient au climat. Cet atelier organisé par la Direction générale de l’assainissement des eaux usées et des excrétas en collaboration avec WaterAid et l’UNICEF, est l’occasion pour les acteurs d’harmoniser leur compréhension du concept « assainissement géré en toute sécurité » (SMS).

L’adoption et la mise en œuvre de politiques et stratégies d’amélioration des services d’eau et d’assainissement par le gouvernement avec l’appui de ses partenaires comme WaterAid et l’UNICEF, ont permis de faire faire progresser le taux d’accès à l’assainissement de 19,8% en 2016 à 27,5% en 2022. De même, 3 267 villages ont entrepris le processus pour mettre fin à la défécation à l’air libre. Parmi ces villages, 420 ont été certifiés et 782 déclarés FDAL (Fin de défécation à l’air libre).

Cependant, malgré ces efforts, le constat est que les indicateurs d’accès à l’assainissement évoluent lentement et cachent des disparités entre les localités. À titre illustratif, le taux d’assainissement est de 17,2% dans la région de l’Est, ce qui en fait le taux le plus bas du pays et de 47,4% dans la région du Centre, ce qui est le taux le plus élevé. Des chiffres bien loin de la cible 6.2 des Objectifs de développement durable qui est de garantir à l’horizon 2030, l’accès de tous dans des conditions équitables, à des services d’assainissement et d’hygiène adéquats et mettre fin à la défécation en plein air.

Les participants à l’atelier vont harmoniser leur compréhension de l’assainissement géré en toute sécurité.

C’est pour atteindre cette cible 6.2, que l’on assiste à une évolution mondiale vers l’assainissement géré en toute sécurité en abrégé (SMS) selon le sigle en anglais.

Selon la définition retenue par le programme commun OMS/UNICEF dans le cadre du suivi de la cible 6.2 des ODD, un service d’assainissement géré en toute sécurité implique l’utilisation d’installations d’assainissement améliorées qui ne soient pas partagées avec d’autres ménages. Une installation d’assainissement améliorée est conçue pour assurer une séparation hygiénique des excrétas du contact humain. Les installations améliorées incluent les toilettes à chasse d’eau manuelle ou mécanique reliées au réseau d’égouts, les fosses septiques ou les latrines à fosse, les latrines à fosse avec dalle et les toilettes à compostage. Les excrétas peuvent être soit traités et éliminés sur site, soit stockés temporairement puis évacués et traités hors site, soit évacués avec les eaux usées par le biais des égouts puis traités hors site.

Julienne Tiendrébéogo, directrice générale de l’assainissement des eaux usées et des excrétas souligne que l’assainissement géré en toute sécurité n’est pas une approche de trop, mais complémentaire de ce qui existe déjà.

« L’assainissement géré en toute sécurité est une approche en matière d’assainissement qui consiste à s’assurer de la rupture des chaînes de contamination des maladies en mettant en place des projets d’assainissement. Elle va consister dans l’implémentation des projets, à prendre l’assainissement sous forme holistique, ça veut dire non seulement travailler à ce que les populations aient accès aux ouvrages d’assainissement, mais aussi s’assurer que ces ouvrages sont bien gérés et qu’à l’issue de l’utilisation, lorsque les fosses sont pleines, que la vidange se fasse en sécurité et que les boues soient traitées de manière sécurisée », a expliqué madame Julienne Tiendrébéogo, directrice générale de l’assainissement des eaux usées et excrétas.

C’est pour mieux appréhender ce nouveau concept que se tient cet atelier de trois jours, initié par la Direction générale de l’assainissement des eaux usées et des excréta en collaboration avec WaterAid et l’UNICEF.
En effet, dans sa nouvelle stratégie mondiale couvrant la période 2022-2032, WaterAid ambitionne d’accélérer en collaboration avec les acteurs du WASH et les gouvernements, les progrès vers l’accès universel à un assainissement géré en toute sécurité ; et l’UNICEF dans son nouveau plan d’action pour l’assainissement 2022-2030, vise à aider les gouvernements à parvenir à un assainissement géré en toute sécurité.

Éric Mamboué, directeur pays de WaterAid souhaite plus d’engagement des différents acteurs pour que cette nouvelle approche puisse tenir toutes ses promesses.

Pour la directrice générale de l’assainissement des eaux usées et excrétas, cette nouvelle approche, n’est pas une approche de trop, car elle complète celles déjà existantes et va permettre de renforcer la mise en œuvre des programmes déjà existants.

Pour ce faire, il convient de renforcer les capacités des participants.

Au cours donc de cet atelier, il s’agira de permettre aux participants à travers les différentes communications, de bien comprendre le concept ainsi que la nécessité d’aller au-delà des toilettes vers un assainissement géré en toute sécurité, d’analyser les initiatives, stratégies et politiques existantes pour identifier les lacunes et les opportunités futures qui soutiennent un assainissement géré en toute sécurité et d’identifier les activités immédiates à moyen et long termes pour combler les lacunes existantes et accélérer la transition vers un assainissement géré en toute sécurité et résilient au climat.

Photo de famille.

Pour Éric Mamboué, directeur pays de WaterAid au Burkina, la présence de l’Organisation à cet atelier est une illustration de son engagement aux côtés du gouvernement burkinabè pour améliorer l’accès aux services d’eau, d’hygiène et d’assainissement. Pour que cette nouvelle approche puisse porter fruit et atteindre les résultats escomptés, M. Mamboué estime qu’il faut un engagement ferme à tous les niveaux, ainsi que des ressources humaines, matérielles et financières pour mener les actions sur le terrain.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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