Pour arriver à bien exposer une photo, on utilise trois réglages : l’ouverture du diaphragme, la vitesse d’obturation et la sensibilité ISO. Ces trois réglages forment ce qu’on appelle le triangle d’exposition. C’est le sujet de notre quatrième article destiné à la photographie.
Généralement, les débutants en photographie préfèrent utiliser le mode automatique pour les prises de vues. C’est bien de laisser l’appareil photo prendre le contrôle des réglages quand on est novice mais pour améliorer son niveau, il faudra un jour apprendre à photographier en mode manuel. Et qui dit mode manuel ou photographie tout court, dit maitrise du triangle d’exposition. Il s’agit de l’ouverture du diaphragme, la vitesse d’obturation et la sensibilité ISO. Chacun de ces trois paramètres a toujours deux effets sur la qualité de votre image.
L’ouverture du diaphragme
Commençons par l’ouverture du diaphragme. C’est le degré d’ouverture du diaphragme de votre appareil photo. Cette ouverture est marquée sur votre objectif sous la forme (f/2,8, f/4, f/5,6, F,8, etc.). L’ouverture peut être constante ou variable.
Plus, le diaphragme est ouvert et plus il laisse passer de lumière. C’est paradoxal, mais plus ce chiffre est petit, plus vous avez une grande ouverture et donc plus de lumière.
Par exemple une ouverture de f/2, c’est une grande ouverture qui capte beaucoup de lumière par rapport à une ouverture à f/22 qui capte peu de lumière.
Hormis la quantité de lumière, l’ouverture impacte la profondeur de champ. Plus vous avez une grande ouverture donc un petit chiffre, plus le flou d’arrière-plan va être prononcé. Et plus l’ouverture est petite, plus la profondeur de champ est grande, c’est-à-dire que l’arrière-plan sera moins flou.
La vitesse d’obturation
La vitesse d’obturation, c’est le temps pendant lequel votre appareil photo capte de la lumière. Pour faire plus simple, c’est le temps qui se passe entre les deux « clac » quand vous appuyez sur le bouton de déclenchement pour prendre une photo. La vitesse d’obturation se mesure en unités de temps, telles que les secondes, les fractions de seconde et les millisecondes.
Plus le temps entre le premier « clac » et le second « clac » est lent, plus vous aurez de la lumière pendant longtemps. En réalité quand ce temps dure plusieurs secondes, on ne parle plus vraiment de vitesse d’obturation mais de temps de pause. Outre la quantité de lumière que vous faites entrer au niveau du capteur, un flou de mouvement peut se créer si le sujet est en mouvement ou que vous photographiez à main levée et non avec un trépied.
A l’inverse, une vitesse d’obturation rapide signifie une durée d’exposition courte, c’est-à-dire que le capteur va recevoir moins de lumière. Cela est particulièrement utile pour photographier des sujets en mouvement rapide, comme des athlètes ou des motos ou véhicules en mouvement. Avec une vitesse d’obturation rapide, vous pouvez obtenir des images nettes et détaillées.
En fonction du modèle d’appareil que vous possédez, la vitesse d’obturation peut aller de 30 secondes jusqu’à une vitesse très rapide 1/8000e de seconde.
La sensibilité ISO
Les ISO représentent la sensibilité de votre capteur. Plus on les augmente et plus vous allez rendre votre capteur sensible et donc éclaircir la photo. Attention ! Plus vous montez trop les ISO, plus cela va générer du bruit, de petits points qui vont détériorer votre photo. En fonction de la puissance de votre appareil photo, vous pourrez monter jusqu’à ISO 12 600 ou plus pour les appareils photos qui ont une faible résolution et performants en vidéos. Si votre photo est bruitée, vous pourrez vous rattraper en post-traitement avec Lightroom, Capture One ou tout autre logiciel capable de débruiter efficacement les photos.
Tous ces trois paramètres du triangle d’exposition sont importants à maitriser pour des photos nettes et bien exposées. Il faut les maitriser, car ils constituent la base en photographie.
Au prochain numéro de notre série, nous aborderons la question des flashs en photographie. Pourquoi, quand et comment les utiliser ? En attendant, laissez-nous un commentaire sur votre expérience et les difficultés que vous rencontrez au quotidien dans votre pratique de la photo.
Fredo Bassolé
Lefaso.net
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