L’univers du reggae pourrait compter les jours à venir sur une nouvelle voix pour porter son étendard. Madoss, c’est le nom de l’artiste qui s’est lancé dans ce genre musical, voulant lui aussi passer son message. Un message de paix, d’amour, de cohésion, comme le veut l’essence même de cette musique, longtemps exercée au Burkina et partout ailleurs, depuis des générations.
Faire ses premiers pas dans la musique n’est pas toujours aisé. Se trouver un producteur, un arrangeur, un manager, bref, toute une équipe qui aura la charge de vendre l’artiste, sont autant de galères auxquels les commençants devront se frotter. Madoss de son côté, n’échappe pas à cette règle devenue presqu’un passage obligatoire. Mais malgré autant de difficultés, rien ne l’arrête sur le chemin de sa passion, comme quoi la passion triomphe toujours de tout.
« Au début, les parents n’étaient pas d’accord, par peur même de la société. Ils trouvaient que c’était un risque énorme à prendre. Ils se disaient que les gens s’en veulent beaucoup dans la musique, et que si tu n’es pas prêt émotionnellement et mystiquement, ce serait difficile. Mais moi j’avais vraiment l’envie et je faisais de mon mieux pour qu’ils puissent accepter mon choix. À la longue ils ont constaté que le petit persistait et que beaucoup de personnes l’appréciaient dans ce qu’il fait, ils m’ont donné l’autorisation de me lancer, se disant que cela fait peut-être partie de ma vie » a retracé l’artiste.
Étant à ses débuts et sans grand soutien, Madoss, pour vivre cette passion qu’il entretient depuis le bas âge, et espérer récolter les retombées de sa musique s’emploie à la couture. Pour lui, l’art, principalement la musique nourrit son homme. Mais pour l’heure, les débuts ne sont pas très reluisants. « Pour moi, si tu as une passion, tu tiens à la partager avec les autres. Et si les autres ont aimé ce que tu fais, les retombées financières peuvent suivre » a-t-il laissé entendre.
En attendant que cela se fasse, le reggaeman a mis sur le marché un album intitulé « Benkadi » (titre éponyme) qui veut dire « L’entente est mieux ». Il comporte six titres : « L’orphelin, l’avortement, Mouna Mouna, Juliana, Si je parle. » « C’est la société que je décris à travers mes chansons. Mon message est donc adressé à tout le monde, mais principalement à la jeunesse et j’invite tout le monde à accueillir mon nouvel album à bras ouvert et à l’écouter sans modération, parce que quoiqu’on dise, c’est le Faso qui gagne » a lancé Madoss.
Erwan Compaoré
Lefaso.net
