La première session ordinaire de l’année 2024 du Conseil national de la statistique se tient ce 19 juillet 2024 à Ouagadougou sous le thème « Les statistiques face aux enjeux du contexte sécuritaire : quel environnement institutionnel pour un meilleur rendement ? ». Elle va permettre d’examiner et d’adopter des documents de planification, de coordination et de suivi des activités statistiques.
Le Conseil national de la statistique (CSN) se réunit deux fois par an, pour examiner et adopter des documents soumis à son appréciation. La présente session, qui est la première de l’année 2024, va permettre d’apporter un regard critique au rapport statistique national 2023, au programme statistique national 2025 et aux textes d’application de la nouvelle loi statistique.
Boureima Ouédraogo, directeur général de l’INSD, explique qu’il s’agit du projet de décret portant attribution, organisation et fonctionnement du système statistique national et du projet d’arrêté qui organise les organes du Conseil national de la statistique. Ces textes vont permettre, poursuit-il, de parachever l’ensemble du corpus des textes qui accompagnent la mise en œuvre de la loi révisée en 2021. Après examen du CSN, ces textes seront transmis au gouvernement pour adoption.
Le rapport statistique national 2023 indique que malgré le contexte sécuritaire difficile, sur 529 activités statistiques programmées, 320 ont été totalement réalisées, 37 partiellement réalisées et 172 non réalisées. Ce qui porte le taux d’exécution physique du Programme statistique national (PSN) à 65,3% contre 57,2% en 2022. 76 activités non programmées dans le PSN 2023 ont été entièrement réalisées pour répondre à des besoins spécifiques.
Ces chiffres, à en croire le ministre de l’économie, des finances et de la prospective, Aboubacar Nacanabo qui préside le CSN, démontrent que les acteurs font preuve de résilience et d’imagination sur les méthodes à utiliser, pour pouvoir produire des statistiques malgré le contexte sécuritaire.
Le PSN 2025 qui sera aussi passé en revue au cours de la rencontre, comprend des activités statistiques de l’ensemble des producteurs de statistiques officielles à exécuter en 2025. Il devrait également contribuer au suivi des politiques publiques et des engagements internationaux auxquels le Burkina Faso a souscrit. Sa mise en œuvre va nécessiter environ 16,7 milliards de FCFA et 14,2 milliards sont déjà acquis auprès de l’Etat et des partenaires techniques et financiers.
A en croire le ministre de l’économie, des finances et de la prospective, Aboubacar Nacanabo, les statistiques jouent un rôle très important dans la prise de décision. « La prise de décision doit être éclairée par des données, des études, des enquêtes. Pour avoir tout, cela, il faut qu’il y ait des statistiques fiables. Les statistiques sont transversales. Nous en avons besoin dans le domaine de la santé, de l’éducation, du commerce, de l’industrie, etc. », a-t-il ajouté.
Armelle Ouédraogo
Lefaso.net
