Actualités :: Burkina Faso : Le projet de document de normes et standards de qualité (…)

Un atelier de validation du projet de document de normes et standards de qualité applicables aux centres de formation professionnelle au Burkina Faso s’est tenu le lundi 15 juillet 2024, à Ouagadougou. Organisée par Burkina Suudu Bawdé (la maison des compétences du Burkina, en français), cette rencontre a été présidée par le ministre des sports, de la jeunesse et de l’emploi, Dr Boubakar Savadogo.

Le plan d’actions de la transition pour la stabilisation et le développement (PA_SD 2023-2024) dans son pilier 3, intitulé « refondre l’Etat et améliorer la gouvernance » prévoit de porter le taux d’accroissement annuel des effectifs de l’EFTP à 9% et de créer au moins 50 000 emplois. Pour relever ce défi, le ministère des Sports, de la jeunesse et de l’emploi (MSJE) a mis en place un dispositif de formation qui s’appuie sur les centres publics et privés de formation professionnelle. Au premier semestre de l’année 2023, le pays comptait 88 centres publics de formation professionnelle (CFP) et 619 centres privés de formation professionnelle, dont 358 reconnus par le MSJE.

Le ministre des sports, de la jeunesse et de l’emploi, Dr Boubakar Savadogo

Cependant, force est de constater que la question de la qualité des formations et apprentissages dans lesdits centres publics et privés se pose avec acuité. « Lors de son passage à l’université Joseph Ki-Zerbo le 18 janvier 2023, le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a décliné une partie de sa vision pour la jeunesse et surtout sur la formation professionnelle. Il nous a instruit de faire des concertations pour proposer un processus qui va permettre que beaucoup de jeunes puissent apprendre des métiers dont les entreprises et la société ont besoin pour aller directement dans le monde du travail et s’en sortir. Il a aussi souhaité que l’on fasse en sorte que l’université ne soit pas une fatalité, un garage, une obligation mais que ça soit un choix. Cela veut dire qu’on n’est pas obligé d’être dans le tunnel et que c’est la sortie du tunnel qui est obligatoirement l’université. Si on est dans le tunnel, on doit pouvoir sortir à tout moment si on veut apprendre un métier et aller l’exercer et gagner sa vie. Pour que cela puisse être une réalité, il faut qu’on puisse exiger des structures qui sont en charge de ces formations un minimum de qualité », a déclaré le MSJE, Dr Boubakar Savadogo.

Vue des participants lors de l’ouverture des travaux

Pour s’assurer du bon fonctionnement des CFP au Burkina Faso ainsi que de la qualité des formations dispensées, ledit département a confié à Burkina Suudu Bawdé ou Maison des compétences du Burkina, la mission d’élaborer un document de normes et standards de qualité de la formation professionnelle dans lequel serait consigné l’ensemble des exigences légales ou souhaitables, en vue d’encadrer les CFP et leur permettre d’atteindre un niveau de qualité exigé au plan international. Ce document de normes et standards de qualité de la formation professionnelle était au cœur d’un atelier de validation, le lundi 15 juillet 2024, à Ouagadougou. L’événement a regroupé des acteurs de divers profils en l’occurrence des représentants du monde professionnel, de la Chambre de commerce, du Conseil national du patronat burkinabè, de la Chambre des métiers et d’agriculture mais aussi des associations des centres de formation privée, et plusieurs autres associations professionnelles des différents secteurs. Le but ultime étant d’avoir un document de qualité à l’issue des travaux.

Il est attendu beaucoup des participants à l’issue de cette rencontre

« Nous sommes au Burkina Faso. Nous connaissons nos réalités. Le gouvernement a pris une orientation qui est celle de valoriser nos ressources propres. Il faut que l’on puisse prendre ces normes et les adapter au contexte du Burkina Faso. Rien ne sert d’avoir des normes trop exigeantes et que les centres ne puissent pas les respecter. C’est dans ce sens que nous allons avoir un document qui fait du sens », soutient le ministre Savadogo. Les travaux antérieurs ont permis de dégager de façon consensuelle, six principaux domaines de normes et standards de qualité applicables aux centres de formation professionnelle, à savoir : les infrastructures et les équipements ; la formation et les qualifications des personnels de la formation professionnelle, les ressources pédagogiques, le processus de formation, la gouvernance des centres de formation professionnelle, l’accompagnement à l’insertion professionnelle des formées. Cette nouvelle démarche, à en croire le ministre de l’emploi, vise à mettre à la disposition des acteurs de la formation professionnelle un cadre normatif qui leur servira de références dans l’exercice de leurs fonction et responsabilités. Dans cette lancée, 15 secteurs économiques jugés prioritaires au Burkina Faso ont été choisis.

Le département travaille avec les professionnels pour décrire l’ensemble des métiers qui doivent s’exercer dans ces secteurs. D’ores et déjà, les métiers de l’artisanat sont en cours de finalisation. La validation du répertoire des métiers pour le secteur des sports et loisirs, quant à elle, est prévue pour bientôt. Cela va contribuer à orienter les jeunes, a fait remarquer le ministre Savadogo. Pour les métiers, c’est à partir de la rentrée prochaine (septembre Ndlr). « Nous avons déjà expérimenté l’année dernière. Mais on n’était pas très prêt. On a fait une expérimentation. Cela a permis au ministère de l’Enseignement supérieur d’orienter dans nos centres de formation, une centaine de bacheliers. C’est pour montrer que la dynamique est en marche. La réflexion a été poussée. A partir de septembre, on va encore approfondir pour continuer ».

Selon le directeur général, Dr Kérabouro Palé, BSB, c’est 31 centres de formation

Créée en juillet 2023, Burkina Suudu Bawdé (BSB), selon le directeur général, regroupe l’ensemble des centres de formation professionnelle qui relève du MSJE. Pour rappel, le BSB, c’est 31 centres de formation repartis sur l’ensemble du territoire national, 9 domaines d’apprentissage et 144 métiers ; parmi lesquels la maçonnerie, le génie civil, la construction bâtiment, la coiffure.

« Aujourd’hui, nous avons 4 787 places pour les formations résidentielles. Au-delà de cela, dans le contrat d’objectifs du ministre de la jeunesse, nous devons former 12 000 personnes. Cela signifie qu’au-delà des formations sur 9-11 mois, nous devons développer des formations de courtes durées dans beaucoup de métiers. Ça peut être une formation d’une semaine, deux semaines jusqu’à un mois pour permettre aux gens d’apprendre rapidement un métier », a indiqué Dr Kérabouro Palé.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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