Le comité de pilotage du projet « Prévenir et lutter contre les violences sexuelles et sexistes à l’égard des enfants au Burkina Faso » (Biig-Yi-Nere) est un mécanisme bilatéral de coordination chargé d’assurer l’orientation, la coordination, l’encadrement et la supervision du projet conformément à la règlementation nationale. Ce comité tient ce jeudi 11 juillet 2024, sa première session de l’année 2024.
Mis en œuvre depuis mai 2021, le projet « Prévenir et lutter contre les violences sexuelles et sexistes à l’égard des enfants au Burkina Faso », vise à contribuer à la réduction des violences sexuelles et sexistes chez les filles et les garçons au Burkina Faso. Il est exécuté par le Bureau International des droits des enfants (IBCR) avec l’accompagnement financier d’Affaires Mondiales Canada (AMC) et placé sous la tutelle technique du ministère en charge du Genre et de la Famille et rattaché au programme budgétaire 049 « Enfance et Famille » dudit ministère.
Ce projet d’une durée de cinq ans, vise spécifiquement à renforcer les compétences de 5 390 professionnels (3 773 hommes et 1 617 femmes), acteurs étatiques, sur les violences sexuelles et sexistes impliquant des filles et des garçons. A cela s’ajoute le renforcement des compétences de 1968 membres (1329 hommes et 639 femmes) des réseaux de protection des enfants et des associations nationales de promotion des droits de l’enfant en matière de prévention et d’action contre les violences sexuelles faites aux filles en contexte d’urgence humanitaire. Le projet vise aussi à renforcer les compétences de 870 enfants (418 garçons et 452 filles) bénéficiaires du projet en matière de prévention et d’action contre les violences sexuelles et sexistes faites aux filles et aux garçons.
« Nous sommes à la 4e année d’exécution. L’année 3 a été une année charnière parce qu’on a commencé à engranger d’importants résultats et des dynamiques importantes se sont mises en place. Cette année, est une année de consolidation de ces résultats. Nous travaillons avec l’Etat pour qui nous faisons un renforcement de capacités pour plus de professionnalisation des actions des acteurs étatiques envers les enfants. Nous renforçons aussi les réseaux de protection communautaires, qui sont un maillon important du système de protection des enfants au Burkina Faso. En plus de cela, nous travaillons à une participation effective des enfants du Burkina Faso pour qu’ils soient vus d’une autre façon et qu’ils soient considérés comme des citoyens à part entière, capables d’agir et de se protéger contre les violences sexuelles et sexistes plutôt que des bénéficiaires », a indiqué Mme Fall Ndeye Astou, Représentante pays du Bureau international des droits des enfants (IBCR) au Burkina Faso.
Et après 3 ans de mise en œuvre, les acteurs se disent satisfaits des résultats engrangés sur le terrain. Désiré Romain Compaoré, secrétaire général du ministère du Genre et de la Famille et président du comité de pilotage du projet « Prévenir et lutter contre les violences sexuelles et sexistes à l’égard des enfants au Burkina Faso », estime que les actions menées dans le cadre du projet portent fruit. « A la date d’aujourd’hui, on peut être satisfait des résultats sur le terrain parce que le projet a contribué à renforcer les capacités des Réseaux de protection de l’enfant, du secteur de la justice et de la sécurité en les rendant plus professionnelles afin que la réponse aux violences soit conforme aux droits de l’enfant. On peut se réjouir et se satisfaire des résultats », a-t-il laissé entendre.
Béatrice Ndayizigiye, Cheffe de coopération adjoint par intérim à l’ambassade du Canada, souligne qu’Affaires mondiales Canada, finance le projet « Prévenir et lutter contre les violences sexuelles et sexistes à l’égard des enfants au Burkina Faso » à hauteur de plus de 3,5 milliards de FCFA. Au regard des résultats engrangés, elle souligne que le Canada reste engagé à soutenir le Burkina Faso dans l’atteinte de ses objectifs de développement.
La session du comité de pilotage du projet qui se tient 11 juillet 2024, est le lieu d’adopter le rapport d’exécution de l’année 2023, d’examiner le rapport d’exécution au 30 juin de l’année 2024 et de formuler des recommandations pour la suite de la mise en œuvre du projet.
