Selon la note de conjoncture économique régionale dans l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) publiée en avril 2024, la croissance économique de l’Union est projetée à 7,0%, contre 5,4% en 2023, à la faveur de la mise en production de ressources d’hydrocarbures au Sénégal et au Niger. Toutefois, la situation sécuritaire de la sous-région continue de peser globalement sur l’activité économique. Les prévisions préliminaires de l’inflation de l’Union se situent à 3,4% au terme de l’année 2024.
Au niveau des finances publiques de l’Union, au cours du premier trimestre de l’année 2024, le niveau de mobilisation des recettes budgétaires totales se situe à 4 258,8 milliards (mds), contre 4 002,9 mds au même trimestre de l’année précédente. A la lecture du rapport du mois d’avril 2024, cette évolution correspond à une augmentation de 255,9 mds, en termes absolus, et à une progression relative de 6,4%, en glissement annuel. L’évolution de la situation financière dans les Etats membres de l’Union indique une hausse des recettes qui a été la conséquence de la progression des recettes totales en Côte d’Ivoire (+190,7 mds, soit +11,3,0%), au Bénin (+52,1 mds, soit +12,8%), au Togo (+37,0 mds, soit +20,2%), au Burkina Faso (+24,2 mds, soit +3,7%) et au Sénégal (+12,6 mds, soit +1,6%). Sur la même période, seuls le Niger et la Guinée-Bissau pourraient afficher des recettes budgétaires totale en baisse qui sont respectivement de -57,2 mds, (soit -22,4%) et -3,5 mds (soit -11,6%).
La hausse constatée des recettes totales de l’Union a été rendue possible grâce à la dynamique de toutes les composantes. S’agissant des recettes fiscales, elles se sont affichées en hausse de 220,2 mds (+6,5%), par rapport au premier trimestre de l’année 2023. Cette évolution des recettes fiscales, au niveau régional, selon le rapport, tient à l’amélioration de ces recettes en Côte d’Ivoire (+150,9 mds, soit +11,2%), au Burkina Faso (+34,3 mds, soit +6,7%), au Bénin (+32,5 mds, soit +8,9%), au Togo (+31,1 mds, soit +17,6%), au Sénégal (+28,0 mds, soit +4,0%) et en Guinée-Bissau (+3,1 mds, soit +16,0%). Au cours de la même période, seul le Niger (-59,7 mds, soit -24,4%) a connu une baisse de ses recettes fiscales.
Quant aux recettes non fiscales, elles sont ressorties en hausse de 5,1 mds (+1,1%), en glissement annuel. Cette progression a été essentiellement impulsée par la hausse de ces recettes au Bénin (+16,6 mds, soit +51,2%), en Côte d’Ivoire (+10,6 mds, soit +5,0%), au Togo (+6,3 mds, soit +106,4 %) et au Niger (+3,6 mds, soit +59,7%). Dans le même temps, les recettes non fiscales se sont affichées en baisse au Sénégal (-15,4 mds, soit -18,5%), au Burkina Faso (-10,1 mds, soit -7,7%) et en Guinée-Bissau (-6,6 mds, soit -62,4%).
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Source : Note de conjoncture économique régionale dans l’UEMOA
